|
|
Le Bolchévik nº 211 |
Mars 2015 |
|
|
Les gouvernements occidentaux attisent les massacres dans lEst de lUkraine
A bas les sanctions impérialistes contre la Russie !
Donetsk et Louhansk ont le droit de se gouverner eux-mêmes !
Nous reproduisons ci-dessous la traduction d’un article paru dans le journal de nos camarades américains, Workers Vanguard (n° 1061, 6 février).
* * *
3 février Depuis le début de l’année, les combats entre le gouvernement ukrainien et les républiques populaires séparatistes de Donetsk et de Louhansk, soutenues par la Russie, se sont spectaculairement intensifiés. La guerre civile dans l’Est de l’Ukraine, où plus de 5 300 personnes ont été tuées et 1,5 million déplacées, est le résultat direct des machinations impérialistes des Etats-Unis. Washington cherche à mettre en place un Etat client à la frontière de la Russie, dans le but de contrecarrer l’influence de Moscou, un rival potentiel, dans les pays de l’ex-Union soviétique.
C’est aussi dans ce but que le Pentagone a lancé l’opération « Atlantic Resolve », qui lui a permis de renforcer sa présence aérienne, terrestre et navale en Europe de l’Est, et de mener une série d’exercices militaires de grande ampleur en Pologne et dans les Pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie). Washington prévoit d’envoyer 100 véhicules blindés et 3 000 militaires supplémentaires en Europe, ainsi que des conseillers militaires pour entraîner la Garde nationale ukrainienne, qui est infestée de fascistes. Des navires de la marine américaine patrouillent régulièrement en mer Noire au côté de la marine ukrainienne.
Des informations font régulièrement état de dizaines de personnes tuées par des tirs d’artillerie ou de roquettes qui détruisent maisons, écoles et hôpitaux dans de nombreuses villes et bourgades du Donbass (le bassin de Donetsk). En octobre dernier, Human Rights Watch et le New York Times, deux sources pro-impérialistes, ont révélé que l’armée ukrainienne avait utilisé des bombes à sous-munitions contre des cibles civiles. Ces armes sont conçues pour tuer de manière indiscriminée sur une large superficie, et les enfants ramassent souvent des sous-munitions non explosées. Dans les territoires tenus par les rebelles, le gouvernement de Kiev a arrêté le paiement des retraites et a bloqué pratiquement tous les services bancaires. La population du Donbass n’a été sauvée de la famine que par l’arrivée de Russie d’une série de convois d’aide humanitaire, qui ont distribué environ 15 000 tonnes de vivres, de médicaments et de matériaux de construction. Dans toute l’Ukraine, les conséquences économiques de la guerre pèsent très lourdement sur les travailleurs, les pauvres et les personnes âgées.
La récente flambée de combats a été déclenchée à l’instigation du gouvernement américain. En décembre dernier, Barack Obama a promulgué une « Loi pour soutenir la liberté en Ukraine » qui autorisait une aide militaire supplémentaire de 350 millions de dollars pour les trois prochaines années et des sanctions économiques supplémentaires contre la Russie. Ces sanctions visent à forcer la Russie à reculer par rapport à l’Ukraine, mais aussi à arrêter de soutenir les séparatistes en Géorgie et en Moldavie (ainsi que le gouvernement syrien). Cette loi, qui a été adoptée sans encombre par un Congrès pourtant coutumier des blocages partisans, renforce aussi les efforts pour subvertir le régime de Vladimir Poutine à Moscou, sous couvert de « soutien à la démocratie russe ». Environ 30 millions de dollars par an ont été alloués pour multiplier les émissions de la Voix de l’Amérique une relique de la guerre froide et mobiliser des officines de la CIA comme l’USAID (Agence pour le développement international) et la National Endowment for Democracy (Fondation nationale pour la démocratie).
Ainsi encouragé par ses maîtres à Washington, Kiev a lancé une offensive contre Donetsk le 18 janvier. Après avoir repoussé les forces gouvernementales, les milices du Donbass ont lancé une contre-offensive, capturé l’aéroport de la ville de Donetsk, avancé sur Marioupol et elles menacent d’encercler des milliers de soldats ukrainiens à Debaltseve, ville stratégique et nud ferroviaire entre Donetsk et Louhansk. Au vu des récentes défaites subies par Kiev sur le champ de bataille, les généraux de la Maison Blanche et de l’OTAN envisagent maintenant des livraisons d’armes supplémentaires à l’Ukraine. A bas les sanctions impérialistes ! Non à l’aide militaire américaine à l’Ukraine !
Nous sommes aujourd’hui militairement du côté des insurgés contre le gouvernement de Kiev soutenu par les impérialistes. En même temps, nous n’accordons aucun soutien politique aux chefs des rebelles de Donetsk et de Louhansk, qui sont imprégnés de chauvinisme grand-russe, ni au régime capitaliste de Poutine. Nous sommes implacablement opposés au nationalisme ukrainien mais aussi au nationalisme russe. A cet égard, nous sommes pour l’indépendance de la Tchétchénie, et nous avons défendu les Tchétchènes contre les campagnes militaires sanglantes menées par Poutine et son prédécesseur Boris Eltsine.
Le gouvernement de Kiev, made in USA
En février 2014, Victor Ianoukovitch, le président corrompu de l’Ukraine, a été renversé par un coup d’Etat dont les fascistes étaient le fer de lance et qui était le résultat des manifestations de la place Maïdan, orchestrées par Washington avec l’aide utile des impérialistes de l’Union européenne (UE). Le gouvernement issu de ce coup d’Etat, qui incluait les fascistes du parti Svoboda, chercha très vite à interdire l’usage officiel du russe. (Cette proposition d’interdiction a été par la suite enterrée, les impérialistes étant embarrassés par cette expression trop ouverte de nationalisme réactionnaire.) Cette initiative et d’autres mesures prises par le gouvernement de Kiev provoquèrent des craintes justifiées parmi les russophones, qui commencèrent à protester dans tout le pays.
Avec le soutien massif de la population d’origine russe qui est majoritaire en Crimée, une région qui fait historiquement partie de la Russie, Poutine entreprit de récupérer la péninsule et de sécuriser la base navale, très ancienne, de la flotte russe en mer Noire. Dans les provinces ethniquement mélangées mais majoritairement russophones de Donetsk et de Louhansk, des combattants prirent les armes face aux attaques du gouvernement et des fascistes. Les deux premières tentatives du gouvernement ukrainien de monter une offensive militaire dans l’Est de l’Ukraine au printemps 2014 eurent lieu juste après les visites à Kiev de John Brennan, directeur de la CIA, et du vice-président Joe Biden. A l’époque, Obama déclarait que « le gouvernement ukrainien a le droit et la responsabilité de faire respecter la loi sur son territoire ».
Les dirigeants des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk ont organisé en mai 2014 un référendum dont le résultat a été une écrasante majorité en faveur de l’autonomie, ce qui pourrait signifier soit l’autonomie au sein d’une Ukraine fédérale, soit l’indépendance, soit le rattachement à la Russie. Après le vote nous écrivions : « Nous défendons le droit démocratique de la population de ces régions à organiser ce référendum et à tirer les conséquences du vote pour l’autonomie » (« L’impérialisme occidental derrière la répression sanglante en Ukraine », le Bolchévik n° 208, juin 2014). Cette position est l’expression de notre soutien au droit démocratique à l’autodétermination nationale, c’est-à-dire le droit des peuples à s’associer ou à se séparer. Comme le soulignait le dirigeant bolchévique Lénine, reconnaître le droit à l’autodétermination est essentiel pour combattre les antagonismes nationaux et pour créer les conditions qui permettront aux travailleurs des différentes nations de voir que les véritables ennemis sont leurs exploiteurs capitalistes respectifs et non d’autres travailleurs.
Les impérialistes pérorent sur « l’agression russe » pour dissimuler leurs propres appétits prédateurs. Les médias capitalistes américains aux ordres ont joué leur partition en reprenant à leur compte l’affirmation que l’armée russe serait engagée dans les combats en Ukraine, tout en escamotant totalement la présence de mercenaires américains et de néo-nazis venus d’Europe de l’Ouest qui combattent au côté de l’armée ukrainienne. En vérité, Poutine a fait preuve de beaucoup de retenue face aux provocations répétées du gouvernement de Kiev et de ses parrains impérialistes. Il n’y a guère d’indications que Moscou ait des visées annexionnistes sur les provinces de l’Est de l’Ukraine.
Ceux qui à Kiev poussent à l’affrontement militaire veulent à tout prix obtenir l’aide des impérialistes. L’armée ukrainienne a récemment lancé sa quatrième campagne de conscription depuis mars 2014, et elle a planifié deux autres campagnes, qui viseront surtout les ouvriers et les pauvres. De nombreuses protestations contre la conscription ont eu lieu, principalement dirigées par des femmes furieuses de voir leurs fils et leurs maris transformés en chair à canon. Beaucoup de conscrits potentiels se cachent dans les forêts ou fuient le pays pour éviter le service militaire. Le ministre ukrainien de la Défense a annoncé fin janvier que près de 7 500 personnes risquent des poursuites judiciaires pour refus de la conscription.
Les vraies troupes de choc de l’armée ukrainienne sont les unités de volontaires, qui sont majoritairement composées de fascistes et qui ont été accusées de viols, de kidnappings et d’assassinats partout dans le Donbass. Parmi eux figurent les bataillons Aïdar et Azov, dont le second arbore des insignes inspirés de l’écusson au soleil noir et au crochet à loup (Wolfsangel) des SS. Lorsque le gouvernement de Kiev a annoncé, fin janvier, une opération de « changement d’image » du bataillon Aïdar, les fascistes ont tenté d’envahir le Ministère de la Défense pour protester contre cette décision. Cette racaille, représentée politiquement par « Secteur droite » et Svoboda, est l’héritière de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) de Stepan Bandera, les collaborateurs des nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale. L’UPA est tristement célèbre pour ses massacres en masse de Juifs, de communistes, de soldats soviétiques et de Polonais. Pour rendre hommage aux fascistes, le président ukrainien Petro Porochenko a instauré un jour de fête nationale la « Journée des défenseurs de l’Ukraine » le 14 octobre, jour anniversaire de la fondation de l’UPA.
Les sanctions impérialistes et leurs conséquences inattendues
En fermant à la Russie l’accès au capital international, les sanctions impérialistes ont amplifié les ravages causés par l’effondrement des prix du pétrole sur l’économie russe, fortement dépendante des exportations de pétrole et de gaz naturel. Le pétrole se négocie présentement à moins de la moitié de son prix d’il y a un an, ceci en grande partie en raison d’une augmentation de la production aux Etats-Unis et au maintien d’un niveau élevé de production en Arabie saoudite. La valeur du rouble par rapport au dollar a dégringolé de 46 % l’an dernier et à nouveau de 17 % en janvier dernier, alors que l’inflation atteignait 13 %. Face en particulier à la flambée des prix des produits alimentaires et des médicaments, les travailleurs et les retraités peinent à survivre.
Des divergences s’expriment de plus en plus, en particulier dans l’UE, sur la question du maintien ou non des sanctions. Au début de cette année, François Hollande exprimait le souhait d’assouplir les sanctions si l’on pouvait trouver une base pour un compromis. En écho à ce sentiment, le social-démocrate allemand Sigmar Gabriel, vice-chancelier dans le gouvernement dirigé par les chrétiens-démocrates d’Angela Merkel, s’inquiétait que certains souhaitent que les sanctions « paralysent » la Russie.
Ce genre de déclarations reflète les inquiétudes de certaines fractions des bourgeoisies européennes, qui craignent que plus les sanctions sont efficaces, plus elles risquent de menacer les économies de l’UE déjà en grande difficulté. Plusieurs pays de l’UE, notamment l’Allemagne (la puissance dominante), ont des liens commerciaux étroits avec la Russie et dépendent des importations d’énergie fossile en provenance de ce pays. De plus, la poursuite de la chute du rouble soulève la perspective que la Russie arrête de rembourser ses dettes, ce qui représenterait un coup de plus pour des banques européennes en difficulté.
La récente victoire électorale du parti petit-bourgeois Syriza en Grèce a également fait brièvement surgir un obstacle au maintien du régime des sanctions de l’UE. Syriza s’est fait élire sur la promesse d’arrêter l’austérité de misère imposée par l’UE, qui a enfoncé la Grèce dans le dénuement et fait exploser un taux de chômage qui atteint jusqu’à 25 % (et autour de 50 % chez les jeunes). Syriza avait aussi exprimé son opposition aux sanctions contre la Russie ; mais à peine trois jours après son entrée en fonction, le gouvernement capitaliste dirigé par Syriza s’est joint au reste de l’UE pour décider à l’unanimité la prolongation des sanctions pour six mois et pour préparer une liste d’autres personnalités russes à cibler.
Comme Syriza soutient l’UE impérialiste, ses dénonciations des diktats d’austérité (et des sanctions contre la Russie) se révèlent ainsi n’être que du vent. Créée à l’origine pour être une arme économique contre l’Union soviétique, l’UE reste aujourd’hui l’instrument par lequel les capitalistes européens exploitent conjointement leurs travailleurs. Les Etats plus faibles comme la Grèce sont dominés par les pays membres impérialistes plus puissants, lesquels tirent aussi avantage du bloc commercial que constitue l’UE dans la concurrence face à leurs rivaux impérialistes, les Etats-Unis et le Japon. Dans les élections grecques, nos camarades du Groupe trotskyste de Grèce ont appelé à ne donner « aucune voix pour Syriza » et ils ont donné un soutien critique au Parti communiste, qui avait une position d’opposition à l’UE et à tous les partis pro-UE, y compris Syriza (voir page 30). A bas l’UE ! Pour les Etats-Unis socialistes d’Europe !
La Russie n’est pas impérialiste, bien qu’elle puisse potentiellement le devenir (même si cette perspective apparaît aujourd’hui très éloignée). Puissance régionale, la Russie possède une capacité militaire significative, en particulier un arsenal nucléaire, qui fait qu’il est plus difficile pour les Etats-Unis de l’intimider. Mais Moscou ne joue aucun rôle dans le partage du monde à l’échelle globale. Les efforts des puissances impérialistes existantes, sous la conduite des Etats-Unis, pour tenir la Russie à l’écart de leur club ont bloqué ses ambitions impérialistes. L’agressivité accrue de Washington vis-à-vis de la Russie se manifeste dans le contexte de son « orientation vers l’Asie » le renforcement des liens avec l’Inde et autres manuvres visant à contenir l’Etat ouvrier déformé chinois. Ces manuvres reflètent l’objectif primordial des impérialistes américains : mener à bien une contre-révolution en Chine, pays où le capitalisme a été renversé à la suite de la Révolution de 1949, afin de rouvrir ce pays à une exploitation impérialiste sans entraves.
Mais les efforts pour isoler la Russie ont eu pour résultat de la pousser dans les bras de la Chine, ce qui illustre les difficultés de la bourgeoisie américaine à assouvir ses intérêts stratégiques dans le monde. L’énergie fossile de la Russie, ainsi que sa technologie militaire de haut niveau, peuvent répondre aux besoins de la Chine qui, de son côté, dispose d’énormes réserves de devises. Les vastes étendues des territoires russes sont aussi une voie importante pour le projet chinois d’une nouvelle route de la Soie destinée au commerce avec l’Europe qui évite la menace de coupure des voies maritimes par la marine américaine.
En opposition à l’atlantisme de Merkel, une aile de la bourgeoisie allemande privilégie une alliance économique et politique avec la Russie (qu’on se rappelle Bismarck) pour faire contrepoids à l’hégémonie mondiale des Etats-Unis. D’autre part, le commerce entre l’Allemagne et la Chine a très fortement augmenté ces dernières années. La perspective d’une alliance eurasiatique a fait l’objet d’un article du journaliste de gauche Pepe Escobar publié le 16 décembre dernier sous le titre « Go West, Young Han » [Va vers l’ouest, jeune Han] sur tomdispatch.com : « Un jour, l’Allemagne pourrait conduire une partie de l’Europe hors de la “logique” de l’OTAN, car les dirigeants économiques et les industriels allemands ont un il fixé sur leur avenir commercial potentiellement lucratif dans une nouvelle Eurasie. Si étrange que cela puisse paraître aujourd’hui quand on voit la guerre des mots à propos de l’Ukraine, en fin de compte on pourrait bien se retrouver avec une alliance Berlin-Moscou-Pékin. »
La plus grande partie de la gauche réformiste américaine et internationale a suivi sa propre bourgeoisie en soutenant le coup d’Etat en Ukraine l’année dernière. L’International Socialist Organization aux Etats-Unis est typique à cet égard. Elle a salué les manifestations réactionnaires de la place Maïdan en les qualifiant d’« actions par en bas ». D’autres groupes comme le Comité pour une internationale ouvrière (CIO) [dont la section française est la Gauche révolutionnaire] et son groupe aux Etats-Unis Socialist Alternative ont davantage essayé d’adopter une posture de neutralité entre les impérialistes et les rebelles appuyés par la Russie, mais au final ils ont eux aussi donné une couverture de gauche aux impérialistes.
Dans un article du 21 janvier intitulé « Une turbulente année 2015 à prévoir » mis en ligne sur le site internet du CIO (socialistworld.net), Rob Jones reprend à son compte le mensonge impérialiste selon lequel la Russie serait responsable des combats en Ukraine. Jones écrit que « la Russie prétend, en paroles, vouloir une solution négociée mais continue à soutenir les rebelles » ; en même temps, Jones passe complètement sous silence le rôle des Etats-Unis et de l’UE et tire un trait d’égalité entre un prétendu « impérialisme russe » et les vrais impérialistes de l’OTAN. Le CIO, comme tous les réformistes, s’est toujours accommodé de l’impérialisme, ce qu’il a exprimé tout particulièrement en prenant position pour le camp de la contre-révolution en Union soviétique : les militants du CIO à Moscou se sont littéralement retrouvés, sur les barricades, au coude à coude avec les forces restaurationnistes de Boris Eltsine quand celui-ci s’est emparé du pouvoir en août 1991.
A tous les niveaux, ce qui se passe en Ukraine est le produit de la contre-révolution capitaliste qui a détruit l’Etat ouvrier bureaucratiquement dégénéré soviétique et ravagé les économies et les peuples des ex-républiques soviétiques. Il y avait une division économique du travail au sein de l’ensemble de l’Union soviétique, et l’économie ukrainienne s’y insérait pleinement. Avec la contre-révolution elle a subi un coup sévère et le niveau de vie s’est effondré. La Ligue communiste internationale s’est battue politiquement bec et ongles pour défendre l’Union soviétique contre la contre-révolution capitaliste. L’URSS, malgré sa dégénérescence et la gestion catastrophique de la bureaucratie stalinienne qui avait usurpé le pouvoir politique en 1923-1924, incarnait les acquis sociaux de la Révolution d’octobre 1917 dirigée par le Parti bolchévique de Lénine.
La prise du pouvoir par le prolétariat en Russie était comme un phare qui montrait la voie vers un avenir débarrassé de l’exploitation et de l’oppression. Tout ce que le système impérialiste peut offrir aux masses, c’est davantage de pauvreté et de misère, l’accroissement des conflits entre les nations et les peuples, qui espèrent améliorer leur sort aux dépens les uns des autres. Il faut construire, au niveau international, des partis ouvriers révolutionnaires, sections d’une Quatrième Internationale reforgée, pour apporter à la classe ouvrière la conscience qu’il faut combattre les déprédations de sa propre bourgeoisie. Ces partis dirigeront le prolétariat dans une lutte sans merci contre toute manifestation d’arriération nationaliste ou religieuse ou de chauvinisme de grande puissance, dans le combat pour renverser l’ordre capitaliste par la révolution socialiste internationale.
|
|
|
|
|