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Le Bolchévik nº 210

Décembre 2014

Gouvernement canadien, hors des chambres à coucher !

Non à la répression de la prostitution !

Cet article est traduit de Spartacist Canada n° 182 (automne 2014), le journal de nos camarades de la Ligue trotskyste/Trotskyist League.

* * *

Depuis huit ans, le gouvernement conservateur de Harper a mené la guerre contre pratiquement tout le monde : les vieux, les jeunes et les malades, les scientifiques, les écologistes, les anciens combattants, les mennonites [une secte anabaptiste], les peuples autochtones, les musulmans et, sans discontinuer, les syndicalistes. A présent ce sont les prostituées et leurs clients qui vont être abolis si le gouvernement parvient à ses fins. Peter MacKay, ministre conservateur de la Justice, a déposé le 4 juin le projet de loi C-36 en déclarant hargneusement : « La vente et l’achat de sexe n’ont jamais été illégaux au pays. Cela change aujourd’hui. » Cette loi ne fera pas disparaître la prostitution mais elle la rendra beaucoup plus dangereuse.

La Cour suprême avait abrogé fin 2013 les lois canadiennes réactionnaires sur la prostitution, à la suite d’une bataille juridique longue de sept ans menée par Terri-Jean Bedford et Valerie Scott, deux ex-travailleuses du sexe, et par Amy Lebovitch, une prostituée. Même si la prostitution en tant que telle n’est pas illégale au Canada, pratiquement toutes les activités qui lui sont associées le sont. Les juges, qui sont triés sur le volet par la bourgeoisie, ont dû admettre que ces lois forçaient les travailleuses du sexe à se mettre en danger pour éviter de se faire arrêter, et qu’en conséquence elles violaient leurs droits constitutionnels. La Cour donnait à Ottawa un délai d’un an pour mettre au point une nouvelle législation. Le projet de loi C-36, dite « Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d’exploitation », est la réponse malfaisante des conservateurs.

La loi C-36 rétablit et renforce les restrictions existant déjà sur le travail à domicile ou dans un bordel, qui offre davantage de sécurité, et contre le fait de « vivre des profits de la prostitution », ce qui vise les personnes assurant la sécurité ou d’autres services payants à une prostituée. Elle interdit la publicité dans la presse écrite et sur Internet, et requalifie en délit la « communication » concernant la vente de sexe près d’une école, d’un terrain de jeu ou d’une crèche. Surtout, le simple fait de payer pour des rapports sexuels deviendra illégal et les contrevenants seront passibles de cinq ans d’emprisonnement. Comme l’a déclaré Bedford, « d’après la nouvelle loi, un homme aura probablement plus de chances d’aller en prison pour avoir payé une femme en vue de rapports sexuels, que pour l’avoir violée lors d’une rencontre ou pour avoir battu sa femme » (rabble.ca, 20 juin).

La Ligue trotskyste s’oppose résolument à ces mesures. Nous sommes pour la dépénalisation de la prostitution – le fait de payer ou de se faire payer pour avoir des rapports sexuels n’est pas un crime ! Comme la prostitution est d’habitude sévèrement réglementée par les lois capitalistes, les marxistes considèrent qu’il s’agit d’« un crime sans victime », tout comme la consommation de drogue, le jeu, la pornographie et les rapports sexuels consentis avec des mineurs. Aux yeux de la classe ouvrière ces activités ne sont pas des crimes et ceux qui s’y adonnent ne sont pas des criminels. Nous sommes contre toute interférence du gouvernement dans la vie sexuelle des gens. Le principe qui nous guide est celui du consentement effectif, c’est-à-dire l’accord et la compréhension mutuels par opposition à la coercition.

Les croisés moralistes du Parti conservateur

Le Parti conservateur a supprimé des milliards de dollars dans la protection sociale, frappant sans retenue les femmes pauvres et les ouvrières. Il présente frauduleusement la loi C-36 comme une façon de protéger des personnes subissant une « exploitation ». Il a le soutien là-dessus d’une curieuse alliance de groupes réactionnaires, comme Vraies Femmes du Canada, et d’organisations féministes regroupées dans la Coalition des femmes pour l’abolition de la prostitution.

L’affaire Bedford suivait son cours dans le système judiciaire, en 2011, quand un avocat de Vraies Femmes devant la Cour d’appel de l’Ontario, Ranjan Agarwal, a arrêté dans ses plaidoiries de même prétendre se préoccuper du sort des prostituées : il a traité la prostitution d’« atteinte aux valeurs fondamentales de la société canadienne moderne » qu’il faut éradiquer ; le juge lui a alors demandé s’il considérait le risque de violences contre les travailleuses du sexe comme un simple « dommage collatéral ». L’avocat de Vraies Femmes a répondu que ce serait un « triste effet secondaire » mais que le parlement devait « envoyer un message » grâce à une législation visant à en finir avec la prostitution (National Post, 16 juin 2011). La loi C-36 envoie précisément ce message, haut et fort.

Au cœur de la campagne de promotion de cette loi se trouve l’amalgame entre la prostitution et la « traite des femmes » ou l’« esclavage moderne ». C’est du sensationnalisme pur et simple ; MacKay et ses alliés religieux et féministes y font appel pour rallier les soutiens à leur croisade réactionnaire. Le rapt, la servitude pour dettes, les agressions et violences sexuelles sont de vrais crimes. Mais il y a une différence qualitative entre ce genre de coercition et l’acte fondamentalement consensuel par lequel une prostituée et un client échangent de l’argent contre un rapport sexuel. Identifier tous les passages de frontière illégaux et tous les échanges de rapports sexuels contre de l’argent à de l’« esclavage » revient à exposer les femmes immigrées à la répression. Les femmes qui sont arrêtées lors des rafles « contre les trafiquants » courent avant tout le risque d’être emprisonnées et expulsées. De fait la législation contre les trafiquants est un dispositif clé de la campagne que mène la bourgeoisie contre les immigrés dits « clandestins ».

Il y a dix ans nous avions qualifié de cynique et dangereuse cette hystérie : nous expliquions, dans un article intitulé « Campagne aux USA contre les immigrés, les femmes, la sexualité : Les USA et l’ONU partent en croisade contre la “traite des femmes” », que cette croisade

« légitime la persécution des immigrés par le gouvernement, et qu’en même temps elle en appelle à l’autorité de l’Etat pour intervenir comme arbitre moral dans nos affaires les plus intimes. Cela renforce la chasse aux sorcières contre la sexualité dans son ensemble et détourne l’attention de la violence réelle, perpétrée chaque jour contre les femmes et les enfants sous ce système de classe. »

 édition française, n° 36, été 2004

Nous exigeons les pleins droits de citoyenneté pour tous les immigrés et l’arrêt des expulsions.

L’interdiction attise la violence policière contre les prostituées

Le Parti conservateur s’attache à présenter ces mesures gouvernementales comme si elles visaient à « sauver » les prostituées. L’association Sex Professionals of Canada a bien décrit comment cela se traduira dans la pratique : « Nos collègues se font arrêter, menotter, photographier, prendre les empreintes digitales et jeter en prison. La seule manière de s’en sortir sans casier judiciaire est d’accepter une “rééducation” forcée dans l’un des programmes de réinsertion […]. Ceux qui cherchent à nous “sauver” font en fait usage de violence contre nous » (spoc.ca, 17 décembre 2013). Une prostituée américaine interviewée par l’Economist de Londres a bien résumé le danger que pose la police : « Détecter les flics [est maintenant] prioritaire par rapport à détecter les violeurs, les voleurs et les kidnappeurs » (9 août).

Effectivement, l’encre de l’arrêt Bedford avait à peine séché en janvier 2014 que la police lançait l’opération « Northern Spotlight » dans 30 villes à travers le Canada. Au nom de la répression contre la « traite d’êtres humains », cette campagne virulente a visé plus de 330 femmes dans tout le pays. « Deux ou quatre agents de police frappent à votre porte et vous demandent vos papiers. Ils vous bombardent de questions puis ils entrent sous prétexte de rechercher des personnes victimes de la traite », rapportait Valerie Scott. Alors qu’aucune travailleuse du sexe ne semble avoir été « sauvée », les titres à sensation n’ont pas manqué dans les journaux sur de « potentielles esclaves sexuelles ».

A Vancouver les flics sont bien connus pour imposer des rapports sexuels aux prostituées si elles ne veulent pas se faire arrêter ; la police de cette ville a depuis des années une tactique presque identique à la nouvelle proposition de loi des conservateurs. Une série de campagnes pour faire honte aux clients et provoquer un tollé contre la prostitution ont conduit des prostituées – dont beaucoup sont des femmes autochtones ou des toxicomanes – à s’installer en désespoir de cause dans les quartiers les plus dangereux de la ville, dont le Downtown-Eastside, où le tueur en série Robert Pickton choisissait la plupart de ses victimes. Toute la haine vis-à-vis des femmes se concentre sur les prostituées : Pickton ciblait ces femmes car il pensait qu’il pouvait les tuer impunément. En effet l’indifférence de la police face à la disparition de dizaines de femmes, autochtones et autres, a permis à Pickton de commettre ses crimes affreux pendant si longtemps.

La prostitution est bien souvent de l’exploitation dégradante. Mais les prostituées ne sont pas victimes de l’acte de prostitution lui-même. C’est plutôt la condamnation morale, l’hypocrisie et la criminalisation bourgeoises qui les stigmatisent et les condamnent à la violence. En tant que telle la prostitution manifeste de façon spectaculaire tout le racisme, toute la brutalité et toutes les inégalités sociales de l’ordre bourgeois.

La « perversion », c’est tout ce que ne fait pas MacKay

On sait parfaitement que chaque fois que la bourgeoisie lance une croisade d’ordre moral, elle le fait avec un maximum d’hypocrisie. Quand MacKay a juré de « sévir contre les maquereaux et les clients des prostituées », il a accablé ceux qui paient pour des rapports sexuels en les traitant de « pervers ». Faut-il poser la question si cela vise aussi ses collègues au parlement ? Les prostituées qui travaillent dans la région d’Ottawa font preuve d’une grande retenue en refusant par principe de révéler l’identité des politiciens qui ont recours à leurs services. Comme le disait en plaisantant Terri-Jean Bedford, qui est aussi l’auteur de Dominatrix on Trial [Une dominatrice en procès], « On me demande si M. Harper m’appelle toujours pour me proposer un poste pour faire obéir le Sénat sous les… coups de fouet du gouvernement [government whip]. J’ai dû lui dire de cesser de m’appeler. Je ne pouvais pas accepter le poste. J’avais trop peur de croiser des anciens clients à la Colline du parlement » (rabble.ca, 20 juin).

La campagne contre la prostitution est l’une de ces grandes peurs morales que la bourgeoisie fomente régulièrement contre diverses expressions de la sexualité humaine : pornographie, homosexualité, rapports sexuels avec des jeunes. Ces croisades ont pour but d’enrégimenter la population en suscitant la peur et l’ignorance tout en renforçant les pouvoirs répressifs de l’Etat capitaliste. Cet Etat se compose fondamentalement de flics, de tribunaux et de prisons ; ce n’est pas un arbitre neutre, mais l’instrument de la répression des exploités par les exploiteurs. A ce titre il joue un rôle essentiel dans l’oppression des femmes (et des jeunes) au côté des institutions religieuses et de la famille patriarcale, qui reste l’instrument central de l’asservissement des femmes sous le capitalisme.

La prostitution est étroitement liée à l’oppression des femmes, la plus ancienne inégalité sociale de l’histoire humaine ; ses racines remontent aux origines de la société de classes elle-même. Avec l’essor de la propriété privée et d’une classe possédante patriarcale, la monogamie fut imposée à la femme précisément pour que la paternité des enfants fût connue. La famille est cruciale à la classe possédante pour pouvoir transmettre sa propriété à des héritiers « légitimes » et pour inculquer l’obéissance aux codes bourgeois de la moralité.

Dans son ouvrage fondateur de 1884, l’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat, Friedrich Engels faisait observer que l’institution du mariage monogamique s’est vu imprimer « dès le début […] son caractère spécifique : celui de n’être monogamie que pour la femme seulement, et non pour l’homme ». Pendant des siècles, c’était la norme pour les filles de la classe dominante d’être vendues au plus offrant – une forme sordide de prostitution, comme le disait Engels, où la femme ne loue pas son corps à la pièce mais le vend une fois pour toutes. C’est l’institution de la famille qui introduit l’argent dans les relations sexuelles.

Le Parti conservateur, les féministes et les réformistes dans le même lit

Plusieurs groupes féministes figurent parmi les plus fervents défenseurs de la croisade du Parti conservateur contre la prostitution, notamment l’Association d’aide aux victimes de viol de Vancouver et l’Association canadienne des cercles Elizabeth Fry. De fait, la proposition de loi du Parti conservateur fait un geste calculé en direction des sensibilités féministes en exprimant « une grave préoccupation face à l’exploitation inhérente à la prostitution » et au « tort causé à la société par l’objectivation du corps humain ». Meghan Murphy, une bloggeuse de Vancouver qui se dit de gauche, en était ravie : « Tout ceci m’enthousiasme. […] Ce langage est explicitement féministe car il dit que ce sont les hommes le problème » (feministcurrent.com, 6 juin).

On ne peut rêver d’un exemple plus limpide de la faillite du féminisme que cette franche approbation d’une loi anti-femmes profondément répressive. Loin d’être une aberration, ce bloc avec la réaction bourgeoise est typique d’une importante couche de féministes qui depuis des décennies s’alignent derrière les chasses aux sorcières anti-sexe de la bourgeoisie, depuis l’hystérie contre la pornographie jusqu’aux campagnes de peur incessantes contre des allégations de « maltraitance » dans les crèches. Ces féministes se prétendent les protectrices des femmes et des enfants, mais leur remède consiste à demander à l’Etat d’adopter des lois nouvelles ou plus contraignantes, et à la police de faire preuve de plus de vigilance. En soutenant ainsi les forces de la réaction capitaliste, ces féministes aident à renforcer l’institution de la famille où se produisent une bonne partie des méfaits réels terribles dont sont victimes les jeunes et les femmes.

Quant au Nouveau Parti démocratique [social-démocrate] (NPD), qui prend ses racines moralisatrices chrétiennes chez les Fabiens, il attache la plus grande importance à la respectabilité bourgeoise, qu’il met au-dessus de tout. Le NPD a tenu une convention d’orientation politique en 2013 qui a bloqué une proposition d’abroger des lois sur la prostitution. Le NPD a proposé quelques amendements à la loi du Parti conservateur, mais il ne s’opposera pas à celle-ci. Le ministre NPD de la Justice du Manitoba, Andrew Swan, a fait preuve de davantage d’honnêteté en prenant part aux auditions parlementaires à Ottawa en juillet 2014 pour soutenir la proposition du Parti conservateur ; il a suggéré des amendements pour mieux protéger la nouvelle loi contre les attaques des travailleuses du sexe !

Les maoïstes du Parti communiste révolutionnaire (PCR) prétendent compatir avec les prostituées, mais ils disent que la nouvelle loi du Parti conservateur est « une bonne nouvelle » car elle amènera soi-disant « la décriminalisation générale des prostituées » (Partisan, juin 2014). Pire encore, ils sont contre la dépénalisation de la prostitution en tant que telle, qui est une revendication élémentaire pour quiconque se dit marxiste. Ils identifient faussement les clients des prostituées aux maquereaux, une lie de la société qui n’existe que parce que la prostitution est pénalisée. Cette position rétrograde du PCR découle en partie de la glorification stalinienne-maoïste de la famille patriarcale présentée comme un modèle, une « cellule de base du socialisme ». Dans le même temps le PCR, qui se proclame « féministe prolétarien », se fait l’écho de ses grandes sœurs bourgeoises en déclarant que « dans la vaste majorité des cas », la prostitution est inséparable des « ramifications dans la traite de personnes » (Partisan, janvier 2014).

La voie prolétarienne vers la libération des femmes

La campagne du Parti conservateur contre les travailleuses du sexe fait l’objet de critiques venant de plusieurs directions. A un moment où les prisons débordent des victimes de la « guerre contre la délinquance » menée par Ottawa, il y a des gens mal à l’aise à l’idée de criminaliser une couche supplémentaire de la population. Beaucoup d’autres organisations féministes se sont prononcées contre la loi. C’est aussi le cas, et c’est notable, du président de la division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique, Fred Hahn. Hahn a écrit le 9 juillet un article dans le National Post où il appelait à la « dépénalisation totale », et il ajoutait :

« Les syndicats doivent soutenir la santé et la sécurité de tous, particulièrement de ceux qui travaillent dans les branches précaires. C’est pourquoi nous sommes solidaires des travailleuses du sexe et de toutes les organisations engagées à lutter pour repousser cette législation régressive et dangereuse. »

En tant que marxistes, nous dénonçons la croisade réactionnaire du Parti conservateur ; nous disons aussi qu’il faut lutter pour la syndicalisation des prostituées et pour leur accès à un logement de qualité, à l’éducation et à tout autre service dont elles pourraient avoir besoin.

Le féminisme, y compris ses variantes radicale, socialiste ou « prolétarienne », est en opposition au marxisme. Pour le féminisme, la principale division dans la société passe entre les hommes et les femmes et non pas entre les classes. Cette vision est partagée par les nombreuses féministes qui, et c’est à leur crédit, sont contre la campagne contre la prostitution. Le féminisme se place entièrement dans le cadre de la domination bourgeoise. Il est politiquement incapable de résoudre les aspects les plus élémentaires de l’oppression des femmes car il ne se base pas sur la destruction du système capitaliste, qui est la source principale de leur oppression aujourd’hui.

L’aliénation sociale d’un système où la grande masse des gens doivent vendre leur force de travail pour enrichir un très petit nombre d’autres personnes est renforcée par l’institutionnalisation des inégalités en termes de race, de nationalité et de sexe. Pour les marxistes, on ne peut séparer la libération des femmes de la libération de tous les exploités et les opprimés. Pour créer des relations authentiquement libres et égales sur tous les plans entre les personnes, il faut des révolutions socialistes dans le monde entier pour déraciner le système capitaliste décadent et ouvrir la voie de l’abolition de la propriété privée.

C’est seulement cela qui rendra possible la construction d’une économie collectivisée à l’échelle internationale basée sur le niveau le plus élevé de la technologie et de la science et qui posera les bases matérielles pour remplacer la famille et pour insérer pleinement les femmes dans la production sociale. La prostitution et ses fonctions sociales ne disparaîtront qu’avec le remplacement de l’institution de la famille. C’est aussi la condition préalable à une véritable libération des femmes. La Ligue troskyste/Trotskyist League se voue à la tâche de construire un parti ouvrier révolutionnaire qui puisse diriger la lutte pour renverser la domination barbare du capitalisme.

 

Le Bolchévik nº 210

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