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Le Bolchévik nº 228 |
Juin 2019 |
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Leaving Neverland : Un tissu de mensonges À bas la diabolisation de Michael Jackson ! « La cacophonie concernant Michael Jackson est fascinante en ce sens qu’elle ne porte pas du tout sur Michael Jackson […]. Tout ce vacarme, c’est sur l’Amérique, en tant que dépositaire malhonnête de la vie et de la richesse des noirs ; les noirs, en particulier les hommes, en Amérique ; et la culpabilité américaine souterraine et brûlante ; et le sexe et les rôles sexuels et la panique sexuelle ; l’argent, le succès et le désespoir. »
– James Baldwin (1985)
Comme la fièvre qui s’empare des zombies de « Thriller », son célèbre clip, une nouvelle frénésie collective fait rage au sujet du défunt roi de la pop. Leaving Neverland (En quittant Neverland), un film à sensation de quatre heures réalisé par Dan Reed et diffusé sur la chaîne HBO, met à l’honneur Wade Robson et James Safechuck qui prétendent avoir subi dans leur enfance des abus sexuels pendant des années de la part de Michael Jackson. Leaving Neverland est présenté faussement comme un « documentaire » alors qu’il repose uniquement sur le seul témoignage fallacieux de Robson et Safechuck, que rien ne corrobore. Pendant des dizaines d’années, ces deux hommes étaient connus pour être d’ardents défenseurs de Michael Jackson contre les accusations d’abus sexuel, dont le chanteur a été totalement disculpé. Aujourd’hui les vautours des informations télévisées régurgitent avec la bénédiction d’Oprah Winfrey, la « reine des médias », la vieille campagne de calomnies et la chasse aux sorcières raciste, antisexe et antigay qui a assiégé la star sa vie durant et qui l’a poursuivie jusqu’à la mort. En tant que marxistes, nous rejetons catégoriquement ces chasses aux sorcières et le cadre moraliste bourgeois dans lequel elles s’inscrivent. Elles criminalisent toute relation entre adultes et enfants du moment qu’elle est perçue comme sexuelle, les adultes étant automatiquement présumés prédateurs et les enfants victimes.
L’entreprise de démolition de Dan Reed fournit zéro preuve, omet délibérément quiconque pourrait facilement réfuter les allégations d’abus, et dissimule les motivations financières des accusateurs. Howard Weitzman, l’avocat représentant les co-exécuteurs testamentaires de Michael Jackson, montre à quel point les accusateurs manquent de toute crédibilité dans sa lettre du 7 février à Richard Plepler, PDG de HBO, et dans l’action en justice qu’il a intentée le 21 février contre la chaîne. Entre 2013 et 2017, Safechuck et Robson (ce dernier se proclame « maître en tromperie ») avaient tenté d’extorquer des centaines de millions de dollars de ses héritiers. Leurs multiples actions en justice liées à des allégations d’abus sexuel ont été rejetées avec préjudice. Tentant encore de rafler un maximum d’argent pour dommages subis, les avocats des deux hommes ont trouvé une autre voie : utiliser le tribunal de l’opinion publique pour les aider à faire avancer leur pourvoi en appel.
Dans l’action en justice intentée au nom des héritiers de Michael Jackson, le tissu de mensonges déversés par la chaîne est caractérisé de « campagne de diffamation posthume » :
« Dix ans après sa mort, il y en a encore qui cherchent à profiter de son énorme succès mondial et à tirer parti de ses excentricités. Michael est une cible facile car il n’est pas là pour se défendre, et la loi ne protège pas les défunts de la diffamation, quelle que soit l’extrême ampleur des mensonges. Michael n’a peut-être pas mené une vie conforme aux normes de la société, mais le génie et l’excentricité ne sont pas des crimes. Rien ni personne ne peut réécrire les faits qui démontrent que Michael Jackson est effectivement innocent des accusations portées contre lui. »
Et les faits sont les suivants : dans un procès au pénal jugé en 2005, Michael Jackson a été déclaré non coupable de 14 chefs d’accusation en rapport avec une agression sexuelle présumée visant Gavin Arvizo, âgé de 13 ans. À l’époque, Wade Robson témoignait en faveur de Jackson ; il affirmait catégoriquement, tant dans sa déposition qu’à la barre, que Jackson ne s’était livré à aucun attouchement sur lui ni sur aucun autre enfant. Ce procès s’est également conclu par l’acquittement de Michael Jackson de chefs d’accusation remontant à 1993 pour agression sexuelle contre un autre jeune de 13 ans. De même, le FBI a mené des enquêtes approfondies sur Michael Jackson et l’a mis sous surveillance pendant plus d’une décennie entre 1992 et 2005. La police fédérale et les procureurs, qui souhaitaient pourtant trouver un moyen quelconque de faire accuser un noir d’agression sexuelle sur enfants blancs, n’ont pas réussi à fournir la moindre preuve, notamment dans les plus de 300 pages de documents du FBI publiés en ligne.
Leaving Neverland commence à connaître quelques retours de manivelle, de multiples incohérences apparaissant dans les récits louches de Robson et Safechuck qui, de toute évidence, ont répété le scénario de leurs interviews, enregistrant plusieurs prises. Le réalisateur Dan Reed est monté au créneau derrière sa fiction incendiaire, comparant les défenseurs de Michael Jackson à des fanatiques religieux, les appelant « l’État islamique du fanatisme ». Parmi ces défenseurs il y aurait Macaulay Culkin et Brett Barnes, amis de longue date de Jackson, ainsi que Diana Ross. Barnes, selon le film, était le « prochain sur la liste » de ceux qui allaient se faire agresser par Jackson ; il a dénoncé le film dans un message en ligne : « Nous devons non seulement affronter ces mensonges, mais aussi affronter les gens qui perpétuent ces mensonges. »
L’un de ces mensonges vient de Safechuck, qui affirme que lui et Michael Jackson ont passé leur « lune de miel » sexuelle dans la gare de Neverland à partir de 1988. Pourtant, la gare n’a été construite qu’en 1994, alors que Safechuck n’était plus un enfant (on prétend que Michael Jackson larguait les enfants quand ils atteignaient la puberté) et que Michael Jackson, alors marié, ne vivait même pas là ! Pour sa part, Robson affirme que sa première relation sexuelle avec Michael Jackson a eu lieu en 1990 alors qu’il avait été laissé seul au ranch de Neverland, sa famille se rendant au Grand Canyon. Or, selon les déclarations sous serment de sa mère, Robson accompagnait sa famille lors de ce voyage. La chronologie des « abus » rapportée par Robson et Safechuck est tellement aberrante que ces abus ne peuvent qu’avoir été fabriqués de toutes pièces.
Les médias bourgeois libéraux américains, comme le New York Times, ont publié de gros titres salaces sur le « prédateur » Michael Jackson, occultant toute critique de Leaving Neverland. Pendant ce temps, d’innombrables blogueurs, commentateurs sur YouTube et communautés d’internautes (ainsi que quelques médias étrangers) reconstituaient méticuleusement la véritable histoire. L’animateur télé conservateur John Ziegler, qui n’est pas un fan de Michael Jackson, a été l’un des premiers à interviewer la nièce de Michael, Brandi, et son neveu Taj, pour savoir la vérité. Connaissant bien les accusateurs, ils décrivent Robson et Safechuck comme des opportunistes professionnels dont les familles avaient jeté leur dévolu sur Michael Jackson. Elles ont profité de son amitié et de sa générosité et ne se sont retournées contre lui que lorsque leur renommée et leur fortune personnelle ont fondu, des années après la mort de Michael Jackson. Robson prétendait être un adolescent naïf et chaste qui se serait laissé convaincre par Michael qu’il fallait haïr les femmes ; ces prétentions ont volé en éclats : Brandi note qu’au cours de sa relation de sept ans avec Robson quand elle était adolescente, il avait eu des relations sexuelles avec plusieurs femmes.
En 2009, Robson, alors âgé de 27 ans, a assisté aux funérailles de Michael Jackson ; il lui a rendu hommage, écrivant que Michael Jackson était « l’une des principales raisons pour lesquelles je crois en la pure bonté de l’humanité. C’était un ami proche pendant 20 ans. Sa musique, ses mouvements, ses paroles sources d’inspiration et d’encouragement et son amour inconditionnel vivront en moi pour toujours. Il va me manquer énormément. » À peine deux ans plus tard, alors que Robson s’était avéré incapable d’assurer la chorégraphie musicale pour le spectacle « Michael Jackson ONE » du Cirque du Soleil et que sa carrière avait dégringolé, il a soudainement « réalisé » au moyen d’une thérapie qu’il avait été maltraité. Pour sa part, Safechuck a « découvert » les agressions dont il avait été victime en regardant Robson à l’émission Today à un moment où sa propre famille se trouvait en pleine débâcle financière.
Frénésie morale
et vindicte populaire
Dans son billet « Le nouveau lynchage de Michael Jackson » (medium.com, 27 février), Linda Raven-Woods faisait finement remarquer : « Que tant de journalistes et de présentateurs télé célèbres aient choisi de prendre ce film pour argent comptant, les yeux fermés, sans poser les questions indispensables quant à sa véracité, est un travestissement encore plus impardonnable que le film lui-même. » Elle ajoutait que ceux qui sont derrière Leaving Neverland ont bon espoir « que la mode metoo actuelle et sa mentalité de “ne pas remettre en question les victimes” rétrécira le champ de vision de téléspectateurs qui se complaisent à ne rien voir ». Dans une atmosphère où ont été jetés par-dessus bord la présomption d’innocence et les droits de la défense pour les personnes accusées d’agression sexuelle, ce récit trouve un terrain fertile.
Toute sa vie, Michael Jackson a toujours insisté sur le caractère platonique de ses relations avec les enfants, et ceci a été corroboré par l’expertise judiciaire et les témoins. Mais dans le climat de #metoo où il faut « croire toutes les victimes survivantes », le scénario obscène de HBO était suffisamment « probant » pour déchaîner la foule des pogromistes. De nombreuses stations de radio dans le monde ont arrêté de diffuser la musique de Michael Jackson, de grandes marques de vêtements ont retiré leur collection Michael Jackson et un épisode des Simpsons avec la voix de Michael Jackson a été déprogrammé.
Même si, à un moment donné de sa vie, Michael Jackson avait eu une quelconque relation amoureuse avec un mineur, pour nous ce n’est pas un crime. Il a été accusé d’avoir enfreint des lois interdisant toute activité sexuelle, même consensuelle, avant un âge fixé arbitrairement. La Spartacist League défend inébranlablement la vie privée et la liberté sexuelle ; c’est pourquoi elle s’oppose depuis toujours aux lois sur « l’âge de consentement », qui visent à stigmatiser et à punir toutes les relations intimes entre adultes et jeunes. En qualifiant de viol tout acte sexuel impliquant un mineur, de telles lois sont intrinsèquement répressives et favorisent l’intervention de l’État dans la vie intime des personnes.
Les rapports sexuels sont une activité naturelle chez les êtres humains de tous âges. Le seul principe directeur pour toute relation sexuelle devrait être celle du consentement effectif – c’est-à-dire un accord et une compréhension mutuels entre les parties concernées, quels que soient leur âge, leur sexe ou leurs préférences sexuelles. Dans cette optique, nous avons toujours spécialement défendu les droits de la NAMBLA (North American Man/Boy Love Association), qui prône la légalisation des rapports sexuels consentis entre hommes et garçons. Nous nous opposons également à toute législation contre les crimes sans victime, tels que la pornographie : ce ne sont que des images et des mots visant le plaisir.
Dans les chasses aux sorcières anti-sexe à l’américaine, l’hystérie de masse et l’indignation morale sont des ingrédients cruciaux pour attiser la peur et favoriser la conformité idéologique aux normes bourgeoises. L’épouvantail du « prédateur » est socialement utile pour les dirigeants capitalistes, qui peuvent alors passer hypocritement pour des « protecteurs d’enfants » et détourner l’attention du système social qu’ils défendent – un système qui prive de façon coutumière les enfants de leurs besoins fondamentaux comme la nourriture, le logement et l’éducation. L’hystérie sur les « enfants victimes d’abus sexuels » ne fait rien pour lutter contre la violence réelle dont ils font l’objet, elle ne fait que renforcer l’institution de la famille. La famille, principale source d’oppression des femmes et des jeunes, est essentielle au capitalisme pour imposer certains comportements et inculquer l’obéissance à la prochaine génération.
Au milieu des années 1980 et au début des années 1990, il y a eu une campagne de peur sur des « abus sataniques rituels » ; des centaines d’innocents, qui notamment travaillaient dans des jardins d’enfants, ont été inculpés à tort, à partir d’accusations invraisemblables, d’avoir violé et torturé des enfants. Des psychologues pour enfants, qui implantaient de faux « souvenirs retrouvés » lors de séances de thérapie, ont participé à cette croisade. En toile de fond idéologique il s’agissait de promouvoir les « bonnes » mères au foyer contre le fléau, soi-disant, des crèches. Leaving Neverland fait écho de façon guère subtile au schéma du « bon » parent contre le « mauvais », dans le but de vous décourager de laisser vos enfants à des personnes étrangères à la famille ou de les laisser dormir dans un lit avec un adulte. Sous-entendu : ce n’est qu’en famille qu’on est en lieu sûr. Pourtant, c’est souvent au sein même de la famille que les enfants, prisonniers de l’horrible camisole de force du moralisme et de la culpabilité religieuse, sont victimes de sévices sexuels et autres mauvais traitements.
Le récit détaillé des rapports sexuels que contient Leaving Neverland se révèle plutôt gentil et inoffensif, mais il est manipulé de façon à paraître comme faisant partie du processus de « préparation sexuelle » utilisé par Michael Jackson pour séduire les enfants au point qu’ils tombent amoureux. L’intention du film est d’assimiler à une agression et à un traumatisme la tendresse totalement inoffensive dont fait preuve un adulte. C’est le numéro favori de Dan Reed, un « mercenaire » (comme il se définit lui-même) qui s’est taillé une réputation grâce à des films à sensation comme The Paedophile Hunter (Le chasseur de pédophiles) qui porte aux nues la brutalité du milicien appliquant sa propre justice expéditive. Le récit qu’il fait de la « préparation sexuelle » est au centre de l’émission spéciale sur HBO, After Neverland (Après Neverland), animée par la milliardaire Oprah Winfrey. Prétendant faire autorité en matière d’enfants victimes d’abus sexuels, elle a invité un public de « survivants » à prendre part à « ce moment » qui « va au-delà de Michael Jackson ».
Il y a plus en jeu. Il ne s’agit pas seulement d’accroître les profits et l’audimat, mais également de détourner l’attention de Harvey Weinstein, qu’Oprah Winfrey considérait comme un ami proche pendant toutes ces années où il lui est reproché d’avoir agressé de nombreuses femmes. Le coup de pub d’Oprah Winfrey sur HBO lui a valu une hostilité méritée de ses détracteurs dans la communauté noire qui, avec les hashtags à succès #NOprah et #CancelOprah l’accusent d’être une vendue et une traîtresse ayant jeté le cadavre de Michael Jackson en pâture. Invitée à l’émission The Daily Show de Trevor Noah le 11 avril, Oprah Winfrey a affirmé que toute cette « haine » ne la ferait pas renoncer à défendre Robson et Safechuck, disant que l’agression représente une « constante » de la séduction sexuelle. En fait, la seule « constante » dans toute cette saga, c’est que des escrocs tentent une nouvelle fois de soutirer de l’argent à un innocent.
L’homme dans le miroir
L’œuvre de Michael Jackson s’étale sur une longue période, depuis son enfance de gamin noir fils d’ouvrier dans l’Indiana jusqu’à ses 45 années d’artiste à succès : il a transformé le visage de la musique pop, battu des records, transcendé les barrières raciales et il est devenu une superstar fêtée dans le monde entier. Pourtant, il n’a pas vécu le « rêve américain » ; sa vie a été un miroir où se reflétait la cruauté raciste américaine. Nous faisions remarquer dans notre nécrologie de l’artiste (Le Bolchévik n° 189, septembre 2009) :
« Ce qui est tragique dans la mort de Michael Jackson, c’est qu’une carrière musicale d’une influence phénoménale ait été pratiquement détruite par une chasse aux sorcières violemment raciste et puritaine qui a duré plus de dix ans. L’hystérie de masse contre Michael Jackson, accusé d’“attentat à la pudeur contre des enfants”, en dit long sur cette société capitaliste antisexe et obscurantiste où il suffit d’être une célébrité noire excentrique pour que l’État essaye de monter des accusations contre vous. »
Déjà une vedette avec les Jackson 5, Michael Jackson est ensuite devenu une icône mondiale dans la foulée des luttes du mouvement des droits civiques. Michael Jackson a toujours été un noir, même si sa peau avait « blanchi », car dans ce pays la règle d’ « une goutte de sang noir » constitue la base de l’oppression des noirs comme caste de couleur. Et pour cette raison, il restait un homme à abattre. Depuis l’époque de l’esclavage, aux États-Unis la peau noire porte la marque de la servitude permanente, de l’isolement social et de « l’infériorité », quelle que soit votre condition sociale ou votre réussite, et parfois même à cause de celle-ci. Le capitalisme américain repose sur l’oppression des noirs que la coutume et la loi font appliquer et que la ségrégation, la violence policière et la terreur expriment en dehors du cadre légal.
Des décennies après le lynchage raciste d’Emmett Till, les accusations d’agression sexuelle servent toujours de prétexte pour s’en prendre aux noirs, y compris ceux qui comme Michael Jackson ne sont pas en conformité avec les stéréotypes vénéneux concernant la sexualité masculine noire. Dans toute l’histoire, les délires antisexe, notamment la variante actuelle #metoo, ont toujours attisé les flammes du racisme et de l’intolérance sexuelle, créant de toutes pièces le mythe de la prétendue chasteté de la femme blanche et de la pureté de l’enfant blanc. Ce n’est peut-être pas un hasard si le livre préféré de Michael Jackson était To Kill a Mockingbird (Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur), l’histoire d’un noir qu’une condamnation à tort pour viol finit par détruire.
En tant que chanteur, Michael Jackson a contribué à donner son caractère à toute la culture pop américaine. Pour cela, il continue à être à la fois adulé et cloué au pilori. Son comportement était peut-être une énigme pour beaucoup, mais les paroles de ses chansons reflétaient son propre combat pour vaincre la discrimination et la persécution qu’il a subies tout au long de sa carrière. Tous ceux qui ont personnellement connu Michael Jackson peuvent témoigner de son « syndrome de Peter Pan » resté intact et de son attachement plein de gentillesse pour les enfants, conséquence probable du fait qu’il avait été lui-même totalement privé d’enfance. Il était excessivement généreux avec son temps et son argent, comme en témoigne son engagement à aider Robson et Safechuck à développer leur carrière. Mais dans cette société impitoyable, aucune bonne action ne reste impunie.
Notre défense de Michael Jackson au fil des ans est une expression de notre attachement à la libération socialiste de l’humanité. Communistes, nous défendons la cause de toutes les victimes de cet ordre social en décomposition ; nous cherchons à construire un parti révolutionnaire reposant sur l’avant-garde de la classe ouvrière, un parti pouvant agir comme « tribun du peuple » contre toute forme d’oppression et d’arriération. Un tel parti mènera la lutte pour une réorganisation politique et économique complète de la société par la révolution ouvrière, ce qui ouvrira la porte à l’élimination des divisions raciales et sexuelles et mettra fin à la pénurie. Un monde communiste sera un monde de liberté sexuelle complète et d’abondance matérielle, dans lequel tous les enfants noirs, et tous les autres, pourront grandir et développer leurs talents, et chaque personne pourra s’exprimer pleinement, propulsant la civilisation humaine vers des sommets encore jamais atteints.
– Traduit de Workers Vanguard n° 1153, 19 avril
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