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Le Bolchévik nº 216 |
Juin 2016 |
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Québec : Dénoncez la censure anticommuniste à lUQAM !
Nous reproduisons ci-dessous un tract (4 mars) de la Ligue trotskyste du Canada.
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Le 17 février dernier, nos camarades du Groupe d’étudiants trotskystes, qui ont organisé des événements politiques à l’UQAM en partenariat avec la Ligue trotskyste [du Canada], ont été informés par l’administration de l’université que leur statut de candidat en tant que groupe étudiant avait été retiré. La raison : une absurde accusation que nos camarades n’auraient pas maintenu « de bonnes relations avec la communauté universitaire ». De façon scandaleuse, cette attaque est motivée par une « plainte » déposée à l’administration par le groupe Etudiant-es socialistes, affilié avec les pseudo-marxistes d’Alternative socialiste (section québécoise du Comité pour une Internationale Ouvrière [la Gauche révolutionnaire en France]). Ce décret de dissolution fait suite à une autre tentative de censure en décembre 2014, lorsqu’une clique de bureaucrates des associations étudiantes avait tenté de nous empêcher de tenir une réunion publique intitulée « Marxisme ou féminisme : pour la libération des femmes par la révolution socialiste ». L’administration de l’UQAM et ses lèche-bottes de gauche tiennent mordicus à censurer les marxistes révolutionnaires.
Le rôle de l’administration de l’UQAM, méprisé par tant et avec raison, est de gérer l’université dans l’intérêt des dirigeants capitalistes. Au printemps dernier, l’administration a fait entrer les flics sur le campus pour réprimer une grève étudiante contre l’austérité. Lors d’une intervention particulièrement brutale, ils ont arrêté 22 personnes et utilisé du gaz lacrymogène pour briser l’occupation d’un pavillon. De plus, plusieurs militants étudiants ont été menacés d’expulsion en raison de leurs activités politiques. Plus récemment, l’administration a refusé de satisfaire aux modestes demandes de ces étudiants employés. Le SÉTUE, un syndicat qui regroupe notamment des assistants d’enseignement et de recherche, est en grève depuis le début décembre, alors que l’université maintient la ligne dure. En effet, l’UQAM a rapidement obtenu une injonction des tribunaux bourgeois pour empêcher les grévistes de bloquer le campus. « Bonnes relations avec la communauté universitaire », disent-ils
Nos camarades du Groupe d’étudiants trotskystes ont rejoint et défendu les lignes de piquetage [piquets de grève], lesquelles représentent la ligne de classe entre les capitalistes et les travailleurs, soit deux classes aux intérêts irréconciliables. Sur les piquets, lors d’assemblées générales et ailleurs, nos camarades ont avancé une perspective de lutte de classe pour gagner la grève. Pour aller de l’avant, un petit syndicat isolé comme le SÉTUE doit lutter pour fermer le campus en mobilisant les autres travailleurs de l’université, les étudiants et les professeurs. On ne traverse pas les lignes de piquetage ! Un en grève, tout le monde en grève !
Quant aux Etudiant-es socialistes, au lieu d’honorer les piquets de grève et de boycotter toute activité sur le campus comme expression de solidarité de classe des actions qui devraient être élémentaires pour tout socialiste ceux-ci ont miné la grève. Non seulement traversent-ils les lignes de piquetage, mais ils invitent les autres à faire de même. Par exemple, une publication datée du 9 janvier dernier sur leur page Facebook invite les étudiants à venir aux « Rendez-vous de la vie étudiante » organisés par l’administration et tenus à l’intérieur de l’UQAM les 25 et 26 janvier.
Collaborer avec l’ennemi de classe n’a rien de nouveau pour Alternative socialiste. Ils soutiennent la position scandaleuse que les flics sont des « travailleurs en uniforme ». Ils supportent Québec solidaire, un parti populiste petit-bourgeois qui cherche à maintenir le capitalisme en place, tout en offrant quelques palliatifs à son fonctionnement brutal. Aux Etats-Unis, leurs acolytes jouent les majorettes pour Bernie Sanders, candidat à l’investiture démocrate et laquais impérialiste qui supporte [soutient] la campagne de bombardements américains en Syrie. A l’international, leurs prédécesseurs se sont placés du même côté que les impérialistes et ont contribué à leur mesure à la restauration du capitalisme en Union soviétique, une défaite historique pour le prolétariat international. (Pour en savoir davantage sur leur long historique de trahison, voir la brochure Spartaciste La touchante confiance de Militant Labour dans l’État capitaliste [1994]).
Contre l’administration de l’université et leurs sous-fifres, nous défendons les pleins droits démocratiques pour tous les groupes sur le campus, y compris ceux qui soutiennent ce système capitaliste que nous cherchons à renverser par la révolution socialiste. Dans ses efforts pour garder la jeunesse ignorante et bien conforme à l’ordre capitaliste, la bourgeoisie essaie d’empêcher les étudiants d’entrer en contact avec la politique communiste. Nos camarades iront de l’avant pour gagner une nouvelle génération de jeunes radicaux au marxisme révolutionnaire, à l’UQAM et ailleurs, peu importe les dégoûtantes machinations de réformistes comme Etudiant-es socialistes. Nous ne serons pas réduits au silence !
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