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Le Bolchévik nº 206 |
Décembre 2013 |
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Troupes françaises, hors de Centrafrique !
11 décembre – Depuis lundi les troupes françaises ratissent la ville de Bangui et désarment surtout les bandes musulmanes de la « Séléka », qui forment le gouvernement depuis le mois de mars. La Séléka avait détrôné le régime corrompu du général Bozizé, lui-même longtemps soutenu par la France (certains disent qu’elle l’aurait lâché notamment après qu’il eut offert à la Chine une concession pour la prospection de pétrole à Boromata et qu’il eut opéré un rapprochement avec l’Afrique du Sud rivale). La prise du pouvoir par la Séléka, comprenant un certain nombre de soldats tchadiens, était un sous-produit de la meurtrière occupation française du Mali ordonnée par Hollande en janvier dernier, avec des troupes au sol tchadiennes.
La perspective de l’invasion de la Centrafrique par des troupes françaises supplémentaires avait provoqué la semaine dernière une tentative de coup d’Etat avorté par des milices chrétiennes, avec dans la foulée une multiplication des pogromes antimusulmans et des vengeances contre les chrétiens. Comme souvent l’impérialisme français, après avoir provoqué le chaos, en profite pour se présenter en redresseur de torts humanitaire, promettant de remplacer le président musulman par un autre, sans doute chrétien – et surtout de faire prospérer les compagnies coloniales françaises qui pillent le pays et la région. Il sèmera ainsi les germes de nouvelles guerres civiles sanglantes. Nous exigeons le retrait immédiat de toutes les troupes françaises de Centrafrique, du Mali et du reste de l’Afrique !
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