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Le Bolchévik nº 202

Décembre 2012

Il faut défendre les acquis de la Révolution cubaine !

Cuba : la médecine socialisée et la lutte contre le sida

Cet article est traduit de Workers Vanguard n° 1010, 12 octobre 2012.

* * *

Pendant la 19e conférence internationale sur le sida qui s’est tenue à Washington en juillet, la secrétaire d’Etat [ministre des Affaires étrangères] Hillary Clinton a annoncé que le gouvernement américain s’engageait à ce que « les prochaines générations vivent sans le sida ». Alors que le nombre de personnes atteintes du sida continue d’augmenter aux Etats-Unis et dans le reste du monde, Clinton faisait remarquer : « Si nous voulons sauver des vies, nous devons aller là où se trouve le virus et nous y rendre le plus vite possible. » Elle n’a pas besoin d’aller bien loin. Dans la ville même où se tenait la conférence, le taux d’infection par le VIH a augmenté de 22 % ces six dernières années. Environ 3 % de la population de Washington est infectée. Ce taux est plus élevé que celui de l’Ethiopie et presque égal à celui du Nigeria. Plus de 4 % de la population noire de la capitale des Etats-Unis est atteinte du VIH du fait notamment du taux élevé de consommation de drogue par intraveineuse et du nombre de sans-abri et de prisonniers.

Les statistiques diffusées pendant la conférence par les Centres pour le contrôle des maladies en disent long sur le manque criminel de soins fournis par le gouvernement américain aux personnes infectées. Un quart seulement des 1,1 million de personnes atteintes de la maladie aux Etats-Unis reçoivent un traitement permettant de maintenir la charge virale indétectable. On estime que 20 % des personnes séropositives ne savent même pas qu’elles sont infectées.

Les compagnies pharmaceutiques assoiffées de profits qui sponsorisaient la conférence ont donné la parole au multimilliardaire « philanthrope » Bill Gates, mais elles ne risquaient pas d’inviter des représentants d’un pays voisin ayant l’un des taux d’infection les plus bas au monde et des programmes de traitement contre le VIH/sida parmi les plus efficaces : Cuba. Pour savoir d’où vient la réussite de Cuba en la matière, il fallait assister à un meeting officieux organisé par la députée démocrate Barbara Lee, où a pris la parole le docteur Jorge Pérez, spécialiste du sida à Cuba.

Donald G. McNeil Jr. a décrit en détail dans un article du New York Times (7 mai) les vastes programmes de prévention et de traitement du VIH/sida de Cuba. Il explique dans cet article, « Un régime qui a un ferme contrôle du sida », que les programmes cubains reposent sur le système universel et gratuit d’accès aux soins. McNeil les compare à l’état déplorable des services de santé aux Etats-Unis. En conséquence, remarque McNeil, le taux d’infection à Cuba (0,1 %) est six fois inférieur à celui des Etats-Unis et vingt fois à celui d’Haïti. Malgré des ressources naturelles limitées et l’embargo américain qui asphyxie l’île depuis 50 ans, Cuba a réussi à produire les antirétroviraux dont elle a besoin et elle a mis en place un vaste programme de traitement gratuit incluant le dépistage du sida, la distribution de préservatifs et l’éducation sexuelle.

Le système de santé cubain est renommé ; il est le produit du renversement de l’ordre capitaliste survenu suite à la défaite en 1959 de la dictature de Batista face aux forces petites-bourgeoises de la guérilla de Fidel Castro, en dépit du soutien des Etats-Unis. Le nouveau régime, confronté à l’hostilité féroce des Etats-Unis, signa des accords commerciaux avec l’Union soviétique puis expropria les entreprises américaines. L’ensemble du système bancaire et 80 % de l’industrie avaient été nationalisés en octobre 1960. Ceci marqua la liquidation des capitalistes en tant que classe et la création d’un Etat ouvrier, bien que celui-ci fût déformé dès l’origine par la domination d’une caste bureaucratique dirigée par Fidel Castro, à l’époque, et par Raúl aujourd’hui. Du fait qu’elle réprime politiquement la classe ouvrière et s’oppose à la perspective de la révolution prolétarienne internationale, la bureaucratie est un obstacle à la marche en avant vers le socialisme, c’est-à-dire une société égalitaire basée sur l’abondance matérielle.

Bien que Cuba reste sous-développée et qu’elle soit en proie à la pénurie matérielle, d’énormes avancées sociales ont résulté du renversement de l’ordre capitaliste. La collectivisation des moyens de production et l’établissement de la planification économique centralisée et du monopole d’Etat du commerce extérieur ont permis de donner à tous un travail, un logement et une éducation. L’aide soviétique, tant militaire qu’économique, était indispensable pour assurer un tel développement. Cuba a l’un des taux d’alphabétisation les plus élevés au monde et un système de santé renommé qui envoie des dizaines de milliers de médecins dans le monde pour aider essentiellement des patients pauvres dans le besoin. La mortalité infantile à Cuba est inférieure à celle des Etats-Unis et du Canada. L’avortement est un service de santé gratuit et disponible sans délais. Le réseau d’universités publiques gratuites, comprenant des facultés de médecine, a été étendu dans les années 1970 à l’ensemble des 14 provinces du pays. De telles avancées sont inatteignables dans les pays sous-développés en proie à la domination impérialiste.

Les programmes de traitement de Cuba

Dès 1983, deux ans avant que n’apparaisse le premier cas de VIH à Cuba et à une époque où l’on en savait très peu sur la maladie, la Commission nationale sur le sida avait déjà été mise en place pour éduquer la population. Quand on a compris que le VIH pouvait être transmis par le sang, tous les produits sanguins ont été détruits, une décision très coûteuse. Le dépistage systématique du VIH dans les dons du sang est devenu une politique nationale en 1986. Les personnes recevant des transfusions sanguines ont ainsi échappé à la mort au moment où des milliers d’hémophiles, notamment, mouraient dans des pays comme les Etats-Unis à cause du sang contaminé.

Le virus du VIH est arrivé à Cuba avec le retour des soldats d’Angola. Ils avaient lutté héroïquement pour défendre l’indépendance récemment acquise vis-à-vis du Portugal ; ils s’étaient battus contre des forces locales réactionnaires soutenues par l’impérialisme américain et l’Afrique du Sud de l’apartheid. Plusieurs milliers de soldats cubains ont servi en Angola pendant 15 ans à partir de 1975, repoussant les forces militaires sud-africaines et assurant ainsi également l’indépendance de la Namibie. Ce soutien matériel n’allait pas sans un soutien politique des staliniens cubains aux nationalistes bourgeois du MPLA, qui aujourd’hui encore dirigent l’Angola dans le rôle de larbins corrompus pour le compte des compagnies pétrolières impérialistes.

Les premiers patients cubains atteints du sida – dont la majorité étaient des hommes hétérosexuels – furent mis en quarantaine dans un sanatorium de la province de La Havane en 1986, conformément à une politique de traitement obligatoire mise en place en urgence. En 1989 les patients étaient à nouveau autorisés à rentrer chez eux le week-end auprès de leur famille à condition qu’ils reviennent au sanatorium. Etant donné que le VIH ne se transmet pas par simple contact, la politique de mise en quarantaine s’est avérée inutile en tant que mesure de santé publique. Le programme fut encore modifié en 1993 de sorte que le traitement soit intégralement ambulatoire, c’est-à-dire que les personnes séropositives pouvaient choisir de s’installer dans un sanatorium ou de vivre chez elles. De nombreux patients décidèrent de rester volontairement en sanatorium, tout comme d’autres le font encore aujourd’hui, du fait de l’environnement favorable, des repas et du soutien spécialisé qui y sont dispensés.

Cuba a été précipitée dans les années 1990 dans une crise économique prolongée après la suspension de l’aide par la bureaucratie stalinienne de Moscou à la fin des années 1980, peu avant la destruction contre-révolutionnaire de l’Etat ouvrier dégénéré soviétique. La crise économique aggrava la pénurie et exacerba les inégalités sociales encore présentes à Cuba, dont l’isolement s’accentuait encore. Pourtant, comme l’a remarqué le docteur Pérez, qui dirigea le principal sanatorium pendant 12 ans, « quand le pays se trouvait au plus bas économiquement et que les gens vivaient avec presque rien, nos patients recevaient un régime de 5 400 calories par jour ». (MEDICC Review, avril 2011).

Cuba acheta en 1996 des médicaments antirétroviraux pour les enfants atteints du sida et pour leur mère, au prix de 14 000 dollars (11 000 euros) par personne et par an. A la fin des années 1990, le pays avait commencé à développer ses propres médicaments génériques, et en 2001 le « cocktail » complet d’antirétroviraux était disponible. Les patients séropositifs bénéficient depuis d’un accès total à ces médicaments. 38 enfants seulement sont nés avec le VIH à Cuba, dans une large mesure du fait de la qualité des services prénataux.

Toute personne diagnostiquée aujourd’hui avec le VIH doit assister à un cours de plusieurs semaines qui inclut des informations sur les pratiques sexuelles sans risque et les traitements et régimes alimentaires appropriés ; les participants reçoivent l’intégralité de leur salaire pendant toute la durée du cours. De plus, tous les adolescents reçoivent une éducation sexuelle, y compris sur les maladies sexuellement transmissibles. La réalité est bien différente aux Etats-Unis où l’« abstinence complète » est la seule méthode promue par l’éducation puritaine que reçoivent bon nombre de jeunes, ce qui augmente ainsi les risques de grossesse non désirée et de MST chez ces jeunes.

La brève politique cubaine de mise en quarantaine a été utilisée comme cri de ralliement pour les accusations anticommunistes de violations « des droits de l’homme » à Cuba. Cette campagne était totalement hypocrite : au même moment les Etats-Unis refusaient l’entrée sur leur territoire à plus de 200 Haïtiens séropositifs qui fuyaient la répression politique et les conditions de vie abjectes de leur pays. Haïti a été asservi à l’impérialisme par des invasions et des occupations répétées, ce qui aggrave continuellement la pauvreté profonde du pays. Haïti possède aujourd’hui le taux d’incidence du VIH le plus élevé de l’hémisphère occidental, le sida étant la première cause de mortalité chez les adultes.

Les Haïtiens séropositifs refoulés étaient incarcérés au début des années 1990 dans le tristement célèbre centre de détention américain de la baie de Guantánamo à Cuba. Quand les prisonniers apprirent que le nouveau Président Bill Clinton ne prévoyait pas de lever l’interdiction du territoire américain pour les personnes atteintes du VIH, ils entreprirent une grève de la faim et onze d’entre eux tentèrent de fuir à Cuba proprement dit. Un juge fédéral américain a décrit de la manière suivante les « peines cruelles et inhabituelles » infligées à Guantánamo :

« Ils vivent dans des camps entourés de barbelés […]. Ils sont gardés par l’armée et n’ont pas le droit de sortir du camp, sauf sous escorte militaire. Les détenus haïtiens sont réveillés en plein sommeil lors de ratissages nocturnes effectués par des patrouilles allant jusqu’à 400 soldats en tenue antiémeute. Ils sont enfermés comme des prisonniers et peuvent être mis aux fers sans jugement pour infraction au règlement du camp. »

– « Mère Courage et le coût de la guerre », Partner To The Poor : A Paul Farmer Reader (2010) [Partenaire des pauvres : Textes choisis de Paul Farmer]

Si les Haïtiens séropositifs étaient traités si affreusement par l’impérialisme américain, c’était le reflet de l’indifférence pernicieuse avec laquelle étaient traités les malades du sida aux Etats-Unis mêmes. Quand le sida a été identifié pour la première fois au début des années 1980 aux Etats-Unis, les préjugés religieux et sociaux ont contribué à cataloguer initialement la maladie comme « une maladie d’homosexuel ». Quand elle a commencé à se répandre en particulier dans les ghettos, elle a été stigmatisée aussi comme une « maladie des Noirs pauvres ». Les sommes affectées pendant ce temps par le gouvernement au traitement et à la recherche contre la maladie étaient dérisoires.

Les Etats-Unis ont rejeté en 2001 une offre cubaine d’envoyer du personnel pour participer à un ambitieux programme international de traitement du VIH. Cuba demandait en échange des fonds et des médicaments pour l’île, qui ne peut en importer à cause de l’embargo américain. Le gouvernement Obama a bloqué en 2011 quatre millions de dollars d’aide financière provenant du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et destinés au programme national cubain de lutte contre le VIH/sida. L’embargo américain fait aussi obstacle aux efforts continus de Cuba pour développer un vaccin contre le VIH/sida.

Les programmes de lutte contre le sida du gouvernement américain ont toujours été marqués par des politiques socialement rétrogrades, et ce jusqu’à aujourd’hui. La Maison Blanche d’Obama a adopté et poursuivi le plan du Président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), établi par George W. Bush en 2003. Ce programme a permis à de nombreuses personnes atteintes du VIH à l’étranger et notamment en Afrique subsaharienne d’avoir accès à une thérapie antirétrovirale. En même temps, le programme subventionnait des organisations religieuses pour promouvoir des codes moraux réactionnaires, tels que l’abstinence sexuelle et la monogamie. Comme le faisait remarquer un spécialiste de la santé américain au Rwanda : « Il se peut que le gouvernement ait réussi à augmenter plutôt qu’à diminuer le nombre de cas de sida en impulsant cette politique motivée en grande partie par la religion » (« Que faire contre les défaillances du PEPFAR ? », Huffington Post, 31 juillet). Les programmes « basés sur la foi » reçoivent un tiers de l’aide financière octroyée par le PEPFAR. Mais ce sont les géants américains de l’industrie pharmaceutique qui en raflent le plus gros morceau.

Les contradictions du stalinisme cubain

C’est la supériorité qualitative d’une économie collectivisée sur le système capitaliste anarchique et orienté vers le profit qui a permis à Cuba de traiter la question du sida d’un point de vue rationnel et scientifique, et de réaliser des progrès considérables en matière d’éducation et autres. Le renversement des formes de propriété collectivisée représenterait un pas en arrière historique, non seulement pour la classe ouvrière cubaine mais aussi pour les travailleurs du monde entier.

La régression, c’est bien ce qui caractérise l’ex-Union soviétique, depuis que la restauration capitaliste a conduit à une énorme misère économique et sociale. La destruction du système public de santé a contribué à une chute historique sans précédent de l’espérance de vie. La tuberculose, qui avait été effectivement éradiquée en URSS, est réapparue en force, notamment du fait de l’augmentation des incarcérations dans des prisons surpeuplées et insalubres. Et, après elle, est venu le VIH/sida. L’augmentation du VIH en Russie est due surtout à des taux croissants de consommation de drogue par intraveineuse, phénomène lié quant à lui à la hausse brutale de la pauvreté. Un médecin russe spécialiste de la tuberculose, cité dans Partner to the Poor, le disait avec éloquence en 1998 : « J’ai passé toute ma carrière de médecin à m’occuper de prisonniers atteints de tuberculose. Nous nous plaignions des pénuries dans les années 1980, mais nous n’imaginions pas à quel point notre situation était bonne à l’époque. Aujourd’hui, il faut lutter chaque jour pour trouver de la nourriture, des médicaments, du matériel de laboratoire, et même pour se chauffer ou avoir de l’électricité. »

Comme nous l’avions dit au sujet de l’Etat ouvrier dégénéré soviétique, c’est le devoir fondamental du prolétariat international de défendre l’Etat ouvrier déformé cubain contre l’impérialisme et les forces contre-révolutionnaires internes. Mais nous ne donnons aucun soutien politique à la bureaucratie stalinienne de Cuba, qui répand l’idée fallacieuse selon laquelle le socialisme – une société d’abondance matérielle – peut être atteint dans un seul pays (et même dans une seule île). Ceci s’est traduit dans la pratique par l’opposition à la lutte pour des révolutions ouvrières dans d’autres pays des Caraïbes et de l’Amérique latine, sans parler des Etats-Unis et des autres centres impérialistes, et par la promotion d’illusions mortelles dans des régimes bourgeois « progressistes », comme le front populaire de Salvador Allende au début des années 1970 au Chili ou le gouvernement d’Hugo Chávez aujourd’hui au Venezuela. Pour défendre et étendre les acquis sociaux à Cuba, il faut lutter pour une révolution politique prolétarienne qui créera un régime basé sur la démocratie ouvrière et dévoué à la lutte pour le socialisme mondial.

Suivant la tradition stalinienne, le régime castriste glorifie le rôle de la famille nucléaire à Cuba. Ceci s’est accompagné, notamment dans les années 1960 et 1970, de la persécution des homosexuels. Les lois pénalisant l’homosexualité, datant de l’ère Batista, n’ont été abrogées qu’en 1979, et celle interdisant l’« ostentation publique », utilisée par les flics pour harceler les hommes homosexuels, ne l’a été qu’en 1987. La tolérance officielle envers les homosexuels s’est accrue depuis, comme l’a montré l’exemple du traitement du VIH/sida. Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes sont depuis les années 1990 les plus touchés par la maladie. Les programmes de santé ont été adaptés pour mettre l’accent sur les relations sexuelles sans risque et pour promouvoir une plus grande acceptation de l’homosexualité. Mais le machisme, toujours très répandu dans l’île et ailleurs en Amérique latine, renforce l’homophobie. Cela n’arrange évidemment pas les choses que les papes catholiques soient accueillis à Cuba (aussi bien sous le régime de Fidel que sous celui de Raúl Castro), où ils propagent leur poison religieux contre-révolutionnaire.

Cuba est aujourd’hui de plus en plus minée par les restrictions sévères imposées à un Etat ouvrier confronté à l’hostilité acharnée de l’impérialisme américain. L’économie en stagnation de Cuba ne s’est jamais vraiment remise de la crise brutale qui a suivi la suspension des aides en provenance de l’ex-Union soviétique. La Havane s’oriente depuis deux ans vers l’application d’un certain nombre de « réformes de marché » ; c’est là le moyen classique par lequel les régimes staliniens, qui excluent la classe ouvrière du pouvoir politique, tentent de corriger les déséquilibres d’une économie planifiée gérée d’une façon bureaucratique.

Dans le cadre d’un régime stalinien, ni les défenseurs des réformes de marché et de la décentralisation ni les partisans d’un retour à une économie plus strictement centralisée ne peuvent offrir une quelconque porte de sortie. Pour aller de l’avant, il faut que les ouvriers cubains balaient la bureaucratie castriste par une révolution politique. Notre article « Cuba : Crise économique et “réformes de marché” » (Workers Vanguard n° 986, 16 septembre 2011) dit les choses sans détour :

« Dirigée par des conseils ouvriers et paysans ouverts à tous les partis qui défendent la révolution, Cuba serait un phare pour les travailleurs dans toute l’Amérique latine et au-delà. La solution ultime au retard économique de Cuba et le seul chemin vers un avenir d’abondance matérielle, d’égalité sociale et de liberté individuelle, c’est la révolution prolétarienne internationale – notamment aux Etats-Unis, bastion de l’impérialisme. Elle ouvrira la voie à une planification rationnelle de l’économie mondiale et à l’organisation socialiste égalitaire de la société. Le corollaire indispensable à cette perspective est la construction d’un parti trotskyste à Cuba, section d’une IVe Internationale reforgée, pour mener la révolution politique prolétarienne jusqu’à la victoire. »

 

Le Bolchévik nº 202

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