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Le Bolchévik nº 194

Décembre 2010

Les mineurs chiliens et l’héritage sanglant de Pinochet

Nous reproduisons ci-dessous la traduction d’un article publié dans le n° 970 (3 décembre 2010) de Workers Vanguard, le journal de nos camarades de la Spartacist League/U.S., section américaine de la Ligue communiste internationale.

* * *

En octobre dernier, le monde entier a suivi le sauvetage spectaculaire des 33 mineurs chiliens bloqués depuis plus de deux mois au fond de la mine de cuivre et d’or de San José. Sous le regard d’un milliard de téléspectateurs du monde entier, le Président chilien, le milliardaire Sebastián Piñera, a félicité un par un chacun des mineurs remontés à la surface. Joignant sa voix aux élans d’« unité nationale », l’ex-présidente socialiste Michelle Bachelet déclarait que cette opération de sauvetage « montrait la bravoure, le courage, la discipline et l’esprit d’équipe » du gouvernement capitaliste et des mineurs brutalement exploités.

Rompant avec ce délire patriotique, un des mineurs rescapés déclarait : « Nous avons été les victimes des hommes d’affaires qui empochent des millions et qui n’ont rien à faire des souffrances des pauvres gens. » Quelques heures à peine avant l’éboulement, des mineurs avaient signalé de forts craquements annonciateurs d’une catastrophe imminente, mais leur demande de faire évacuer la mine avait été rejetée. Après l’éboulement, les mineurs avaient cherché à s’échapper en empruntant une échelle de secours située dans un conduit de ventilation, pour découvrir avec horreur que les exploitants de la mine n’avaient pas jugé bon de prolonger cette échelle jusqu’à la surface. Deux jours plus tard, un nouvel éboulement obstruait le puits et bloquait les mineurs au fond.

La mine de San José, située près de la ville de Copiapó, dans le nord du Chili, était connue depuis des années pour sa dangerosité – 16 travailleurs y ont trouvé la mort ces dernières années. En 2007, le gouvernement avait ordonné sa fermeture, mais il avait ensuite autorisé la reprise des activités alors même que les aménagements qui avaient été demandés pour améliorer la sécurité – dont l’échelle de secours – n’avaient pas été réalisés. Peu après l’éboulement, l’épouse d’un des mineurs bloqués au fond évoquait les craintes exprimées quelques semaines plus tôt par son mari : « Il disait qu’un éboulement était déjà en cours dans la mine […]. Tous les mineurs le savaient, mais quand ils en ont parlé avec les propriétaires de la mine en leur demandant de faire quelque chose, les patrons ont dit : “Si vous ne voulez pas travailler dans la mine, alors levez-vous et allez-vous-en” » (The Mirror de Londres, 26 août).

Après le sauvetage des mineurs, Piñera déclarait d’un ton solennel : « Plus jamais, dans notre pays, nous ne permettrons que des gens travaillent dans des conditions si dangereuses et inhumaines. » Mais dès que les caméras eurent arrêté de filmer, ce fut le retour à la routine habituelle pour les capitalistes. Quelques semaines plus tard, deux mineurs étaient tués dans une autre mine proche de Copiapó, et la seule réaction du ministre des Mines fut de publier un court message sur Twitter. A l’heure où nous écrivons, cela fait près de quatre semaines que les mineurs sont en grève à Collahuasi, la quatrième plus grande mine de cuivre du monde, qui appartient aux multinationales minières Xstrata et Anglo-American. En dépit d’un prix du cuivre sur le marché mondial proche des records, les patrons opposent une fin de non recevoir aux demandes d’augmentation de salaire des mineurs et tiennent à imposer une augmentation des heures de travail.

Les mineurs du Chili, le premier producteur mondial de cuivre, représentent une concentration considérable de puissance de classe prolétarienne. Dans l’immense mine à ciel ouvert d’Escondida, 4 000 travailleurs extraient près de 10 % de la production mondiale de cuivre. Il y a un danger inhérent à l’exploitation des mines souterraines ; on l’a encore vu en novembre dernier quand des explosions ont provoqué la mort de 29 mineurs néo-zélandais. Mais les conditions de travail des mineurs chiliens, qui sont presque 50 à avoir trouvé la mort dans des accidents l’année dernière, sont particulièrement périlleuses. Bien que le Chili n’abrite que 1 % des mineurs du monde, il compte 8 % des accidents mortels. Le danger est particulièrement élevé dans les mines de petite et moyenne taille, qui ne sont souvent pas dotées des technologies modernes et qui rognent sur les mesures de sécurité élémentaires. Les salaires des travailleurs de la mine de taille moyenne qu’est San José sont tellement bas que leurs familles vivent pour la plupart dans des cabanons improvisés, sans électricité ni eau courante.

Piñera et Pinochet

La couverture médiatique élogieuse du sauvetage faisait partie d’une campagne du régime pour faire oublier ses liens avec le règne meurtrier du général Augusto Pinochet, l’auteur du coup d’Etat qui avait renversé le gouvernement de front populaire du Président socialiste Salvador Allende en septembre 1973. Encouragé et soutenu par l’impérialisme US, Pinochet s’était hissé au pouvoir sur des montagnes de cadavres, assassinant au moins 30 000 militants de gauche, ouvriers et paysans. La dictature précipita des milliers et des milliers de personnes dans l’enfer de ses camps de concentration, et en contraignit plus de 100 000 à l’exil. Pour briser les reins à la classe ouvrière, le régime de Pinochet prit aussi directement pour cible les puissants syndicats du pays, et notamment celui des mineurs, le secteur le mieux organisé et le plus combatif du prolétariat chilien.

En fait, le gouvernement conduit par le Parti de la rénovation nationale de Piñera a des liens directs avec le règne de terreur de Pinochet. Le frère du Président, José Piñera, a rédigé le code du travail anti-syndicats adopté en 1979. Malgré quelques réformes cosmétiques introduites par la coalition de la « Concertación », menée par les socialistes et les démocrates-chrétiens, qui a succédé à Pinochet en 1990 et a dirigé le Chili pendant une vingtaine d’années, ce code du travail est toujours en vigueur aujourd’hui. Il stipule que les négociations entre patrons et syndicats ne peuvent avoir lieu qu’usine par usine – pas au niveau national ou à celui d’une industrie – , et il restreint sévèrement le type de questions que les syndicats peuvent négocier. Le recours massif au travail temporaire et à la sous-traitance est autorisé, au point qu’aujourd’hui la majorité des travailleurs de l’industrie minière chilienne ont des contrats temporaires, avec des prestations sociales et des droits très limités. Dans la même veine, la réglementation sur l’hygiène et la sécurité a été démantelée, et les inspections du travail réduites à la portion congrue : ainsi, il n’y a aujourd’hui que trois inspecteurs du travail pour près de 900 mines dans la région d’Atacama, où est située la mine de San José.

De fait, le sinistre héritage du coup d’Etat de 1973 hantait les familles des mineurs bloqués au fond de la mine comme un cauchemar récurrent. Beaucoup se rappellent les 16 ouvriers de la région de Copiapó massacrés au petit matin du 17 octobre 1973 par les soldats de la « caravane de la mort ». Cet escadron de la mort de sinistre mémoire, placé sous les ordres directs de Pinochet, était transporté de ville en ville par des hélicoptères de l’armée pour perpétrer des assassinats de militants de gauche et d’ouvriers militants. Parmi ceux qui furent assassinés dans cette région figurait Agustín Villaroel, un mineur de salpêtre membre du Parti communiste (PC). Son corps et celui d’autres militants furent jetés dans une mine, où leurs restes ont été retrouvés en 1990 après le départ de Pinochet. Le fils d’Agustín Villaroel comparait dans une déclaration au New York Times (14 octobre) cette exhumation à l’opération de sauvetage de San José, en expliquant que « la seule différence est que nous n’avons pas utilisé une capsule pour remonter ce qui restait de leurs corps. Nous avons utilisé un seau pour les quelques os que nous avons pu retrouver. »

La trahison du front populaire

Le coup d’Etat de Pinochet a mis fin, de façon sanglante, à l’expérience du gouvernement d’Unité populaire (UP) dirigé par Allende, et qui avait été élu en 1970. L’UP était un front populaire – une coalition réunissant d’un côté le Parti socialiste (PS) et le PC, et de l’autre le Parti radical, un petit parti bourgeois, ainsi que quelques personnalités démocrates-chrétiennes. Le gouvernement de l’UP n’était pas, comme le prétendaient les réformistes du monde entier, un « gouvernement populaire » engagé sur la « voie pacifique vers le socialisme ». C’était un gouvernement bourgeois qui s’était engagé à préserver la propriété privée capitaliste.

Certains groupes de gauche reprochaient à Allende de ne pas prendre des mesures radicales contre la bourgeoisie. Mais en fait, l’alliance du PS et du PC avec des partis de la bourgeoisie était la garantie que les partis ouvriers réformistes – même sous la pression de leur base – ne prendraient aucune mesure qui aurait pu menacer le système de profit capitaliste. Avant son investiture, Allende avait signé un accord où il s’engageait à ne pas autoriser la création de forces armées « privées » – autrement dit, qu’il ne tolérerait pas la création de milices ouvrières. Il avait aussi accepté de nommer seulement des officiers formés dans les académies militaires traditionnelles. Ayant ainsi promis de ne pas interférer avec les forces armées bourgeoises, Allende trompa la classe ouvrière en prêchant la confiance dans la prétendue « neutralité » de l’armée « démocratique ».

La Tendance spartaciste s’est distinguée du reste de la gauche internationale par son opposition à toute forme de soutien politique à l’Unité populaire :

« Le devoir le plus élémentaire des marxistes révolutionnaires est de s’opposer de façon inconciliable au front populaire dans les élections, et de ne lui accorder absolument aucune confiance une fois qu’il sera au pouvoir. Tout “soutien critique” à la coalition d’Allende est une trahison de classe, qui pave la voie à une défaite sanglante pour les travailleurs chiliens, quand la réaction intérieure, soutenue par l’impérialisme international, sera prête. »

Spartacist [édition anglaise] n° 19, novembre-décembre 1970

Ce qu’il fallait au Chili en 1970-1973, comme aujourd’hui, c’est un parti révolutionnaire pour conduire les travailleurs à la victoire dans une révolution socialiste. Il est tragique qu’en l’absence d’une direction révolutionnaire qui ait pu arracher le prolétariat chilien à ses dirigeants partisans de la collaboration de classes, nos prédictions ne se soient révélées que trop prémonitoires. Les groupes de gauche qui, au Chili et ailleurs, ont soutenu le front populaire, ont contribué à tromper les travailleurs en leur faisant croire qu’il était possible d’améliorer leur situation de façon significative sans rompre avec les partis capitalistes et, en fin de compte, sans renverser l’ordre bourgeois. Le Chili a apporté une confirmation, chèrement payée, que, comme nous l’a enseigné Karl Marx, « la classe ouvrière ne peut pas se contenter de prendre telle quelle la machine de l’Etat et de la faire fonctionner pour son propre compte » (la Guerre civile en France, 1871). Finalement, la bourgeoisie a utilisé son pouvoir d’Etat pour écraser le prolétariat.

Allende a pavé la voie à Pinochet

L’UP était arrivée au pouvoir au beau milieu d’une intense vague de luttes de classe qui secouait le pays depuis plusieurs années. En mars 1966, des soldats sous le commandement de Pinochet, qui était alors colonel, avaient abattu huit travailleurs dans la ville minière (cuivre) d’El Salvador. L’année suivante, une vague de grèves éclatait dans les mines, les aciéries et d’autres industries, tandis que les ouvriers agricoles et les paysans sans terre occupaient les domaines des grands propriétaires terriens.

Dès le début, le gouvernement de l’UP reposait sur un accord tacite avec le parti bourgeois dominant, le parti démocrate-chrétien, sans les voix duquel Allende n’aurait pu faire adopter aucune de ses réformes par le parlement. Et les réformes proposées étaient fort modestes. Opposée à la revendication révolutionnaire d’expropriation de la classe capitaliste, l’UP s’était engagée à protéger la propriété privée. Son programme prévoyait simplement quelques nationalisations, notamment des mines de cuivre, dont le résultat net devait être d’améliorer la position relative de la bourgeoisie chilienne vis-à-vis des impérialistes. La réforme agraire du gouvernement Allende stipulait que les paysans devraient acheter toutes les terres qu’ils recevraient, et la plupart des grandes fermes capitalistes étaient exemptées. La politique de nationalisations tout comme le plan de réforme agraire édulcorée étaient reprises telles quelles du régime démocrate-chrétien à qui l’UP avait succédé.

Le gouvernement de l’UP adopta une politique de conciliation envers la droite et d’escalade de la répression contre les travailleurs, tout en imposant l’austérité et l’accélération des cadences (sous le mot d’ordre de la « bataille pour la production »). A l’automne 1972, des camionneurs propriétaires de leur véhicule, soutenus par des petits commerçants et d’autres secteurs de la petite bourgeoisie, organisèrent un arrêt du travail au niveau national. Allende réagit en faisant entrer les chefs de l’armée au gouvernement – et en nommant Pinochet commandant en chef. Il promulgua aussi une loi qui autorisait l’armée à perquisitionner sans mandat pour rechercher des armes. Bien que dirigée ostensiblement contre les « extrémistes » de droite comme de gauche, cette loi fut utilisée exclusivement contre les syndicats, les ouvriers qui occupaient des usines et les partis ouvriers. Pendant ce temps, les groupes fascistes comme Patria y Libertad amassaient d’importants stocks d’armes.

Au printemps 1973, le gouvernement s’attaqua aux 13 000 mineurs de cuivre d’El Teniente, une mine nationalisée qui était alors la plus grande mine souterraine du monde. C’était un ballon d’essai avant une attaque générale contre le syndicat des mineurs et sa puissance stratégique. L’UP provoqua une grève à El Teniente en tentant de supprimer l’échelle mobile des salaires (indexation sur le coût de la vie), un acquis vital du fait de l’inflation galopante de l’époque. Allende envoya la police anti-émeute contre les mineurs et entreprit de « restaurer l’ordre » dans deux provinces minières en les plaçant sous le contrôle de l’armée.

Tandis qu’Allende cherchait à discréditer les mineurs en les qualifiant de « privilégiés », le PC stalinien allait plus loin encore en les traitant de « fascistes ». Les castristes du MIR (Mouvement de la gauche révolutionnaire), qui officiellement n’était pas membre de la coalition de l’UP mais qui donnait un « soutien critique » au gouvernement Allende, dénonçaient la grève d’El Teniente comme « plus désastreuse encore qu’une avalanche ou un glissement de terrain », à cause de la perte de revenus pour le pays (Punto Final, 5 juin 1973).

Les forces bourgeoises comme les démocrates-chrétiens cherchèrent à utiliser la grève contre le gouvernement de l’UP. Les démocrates-chrétiens prirent auparavant le contrôle des syndicats des mineurs de cuivre dans des élections qui se tinrent après que les mineurs de Chuquicamata se furent mis en grève et que le dirigeant stalinien cubain Fidel Castro, qui soutenait le régime d’Allende, les eut appelés sans succès à « faire davantage de sacrifices » pour le bien de la patrie. A l’époque de la grève d’El Teniente, nous écrivions :

« Une direction révolutionnaire des syndicats aurait rapidement étendu la grève, et elle aurait exigé la formation d’un gouvernement des seuls partis ouvriers, pour exproprier les secteurs clés de l’économie […]. Le fait que les démocrates-chrétiens aient réussi à prendre le contrôle des syndicats des mineurs est uniquement dû à l’incapacité complète des partis de gauche à défendre un tel programme dans le mouvement syndical. »

– « Défendons la grève des mineurs chiliens », Workers Vanguard n° 23, 22 juin 1973

Dans les derniers mois du gouvernement Allende, plusieurs secteurs du prolétariat commençaient à rejeter sa politique anti-ouvrière en formant des « cordones industriales » (comités de district pour la coordination des comités d’usine) dans les banlieues industrielles de Santiago. Une situation pré-révolutionnaire tendue avait débouché sur l’émergence de ces organes embryonnaires de double pouvoir, et la coalition de gauche au pouvoir était de plus en plus incapable de contenir une classe ouvrière combative. Par conséquent, l’objectif principal des putschistes réactionnaires rassemblés derrière Pinochet n’était pas simplement de chasser un régime chancelant, mais d’anéantir le mouvement ouvrier organisé.

Pour couvrir leurs propres trahisons au Chili et servir d’alibi à la politique de collaboration de classes du PS et du PC, les staliniens et les autres réformistes prétendirent que le coup d’Etat était l’œuvre des fascistes et des ultraréactionnaires ligués avec la CIA. A n’en pas douter, c’est parmi l’extrême droite qu’avaient été recrutés les dirigeants du coup d’Etat, et la CIA avait joué un rôle actif pour aider à le fomenter. Mais faire porter la responsabilité exclusivement aux « ultras » et à la CIA, c’est laisser de côté le fait que tous les secteurs importants de la bourgeoisie chilienne – y compris les démocrates-chrétiens « modérés » et les officiers « constitutionnalistes » qui faisaient partie du régime de l’UP – étaient impliqués d’une manière ou d’une autre dans le coup d’Etat.

Pour des militants de gauche, la leçon essentielle du Chili d'Allende est résumée dans la remarque faite plusieurs dizaines d'années plus tôt par le dirigeant révolutionnaire Léon Trotsky : « En réalité, à notre époque, le Front populaire est la question principale de la stratégie de classe prolétarienne » (« Le RSAP et la Quatrième Internationale », 15-16 juillet 1936). Au Chili, comme en Espagne de 1936 à 1939, en France en 1936 et en Indonésie en 1965, le front populaire a toujours servi à saper la conscience de classe des travailleurs et à les conduire à des défaites souvent sanglantes. En tirer les leçons est une tâche cruciale pour forger au Chili un parti trotskyste – indépendant de toutes les fractions de la bourgeoisie chilienne et opposé à celles-ci –, section d’une Quatrième Internationale reforgée, parti mondial de la révolution socialiste.

 

Le Bolchévik nº 194

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