Le Bolchévik nº 230

Décembre 2019

 

Fac de Nanterre - À bas les attaques du gouvernement contre l’éducation

Nous reproduisons ci-après l’intervention d’une de nos camarades dans l’assemblée générale étudiante du 19 novembre sur la fac de Nanterre.

Je parle pour la Ligue trotskyste. D’abord nous partageons votre tristesse et votre colère suite à l’acte d’Anas à Lyon, un acte de désespoir ainsi que de haine contre le système capitaliste et en particulier contre l’oppression de la jeunesse pauvre.

Nous condamnons aussi les scandaleuses poursuites contre les militants ici à Nanterre et appelons à leur levée immédiate. Les vigiles sont des agents de répression de l’administration. Avec Balaudé [président de la fac] et ses maîtres au gouvernement, il n’y a rien à négocier. Pour eux, l’enseignement supérieur c’est pour assurer une éducation de qualité aux enfants de la bourgeoisie et former les cadres pour administrer leur système. Et pour les jeunes de la classe ouvrière et les pauvres, les capitalistes cherchent à ne dépenser que ce qu’ils escomptent en récupérer en profits. À bas la loi ORE ! À bas Parcoursup ! Pour un enseignement supérieur de qualité accessible à tous, gratuitement, avec ou sans le bac, et avec des bourses suffisantes !

En accusant Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE, Anas s’en prenait aux serviteurs du capitalisme, de la soi-disant gauche à la droite. Les attaques de Macron s’inspirent du « processus de Bologne », une directive de l’Union européenne mise en place par le gouvernement Jospin ouvrant l’enseignement supérieur à la privatisation. À bas l’UE ! Le PCF et Mélenchon (aujourd’hui un populiste bourgeois) ont loyalement servi dans ce gouvernement de « Gauche plurielle ». Il faut se battre pour l’indépendance de la classe ouvrière et contre les tentatives pour enchaîner les travailleurs à la bourgeoisie par des coalitions avec les Verts, la FI, etc.

C’est la classe ouvrière qui peut fermer le robinet des profits et paralyser la bourgeoisie – elle seule a la puissance pour le faire et on le verra j’espère le 5 décembre. C’est à elle de prendre la tête de la lutte. Mais tant que la bourgeoisie est au pouvoir, elle va revenir à l’assaut après, y compris avec les fachos comme la Cocarde. C’est pourquoi la perspective doit être la révolution socialiste pour en finir avec le système capitaliste. Je cite Lénine, dirigeant de la révolution d’Octobre en Russie : « Limiter le marxisme à la doctrine de la lutte des classes, c’est le tronquer, le déformer, le réduire à ce qui est acceptable pour la bourgeoisie. Celui-là seul est un marxiste qui étend la reconnaissance de la lutte des classes jusqu’à la reconnaissance de la dictature du prolétariat. » Cela pose la nécessité d’un parti ouvrier révolutionnaire internationaliste et nous luttons pour construire un tel parti aujourd’hui.