Le Bolchévik nº 219 |
Mars 2017 |
A bas l’agression anticommuniste du PCF contre les trotskystes sur la fac de Nanterre !
Nous reproduisons ci-dessous une déclaration de la LTF du 9 février.
9 février Des militants de la Ligue trotskyste ont été agressés hier à la sortie d’un meeting organisé par l’Union des étudiants communistes, liée au PCF, sur la fac de Nanterre. Nos camarades ont été violemment poussés, y compris du haut d’un escalier, par un groupe de jeunes militants de cette organisation.
Même si nous n’avons par chance pas été blessés, nous protestons contre ces méthodes de nervis sociaux-démocrates (ou staliniens). Nous sommes opposés par principe à la violence à l’intérieur du mouvement ouvrier car elle vise à empêcher la confrontation politique des programmes. Pour notre part, nous avons confiance en notre propre programme pour convaincre ceux à qui nous nous adressons. La violence dans le mouvement ouvrier a pourtant une longue tradition chez les réformistes, marquée notamment par les crimes du SPD allemand de Gustav Noske qui, en janvier 1919, avait fait assassiner les communistes révolutionnaires Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht pour sauver l’ordre bourgeois allemand.
La raison politique de cette agression contre nous est transparente. Nous étions intervenus pendant le tour de discussion du meeting pour dénoncer le soutien du PCF à Jean-Luc Mélenchon lors des prochaines élections présidentielles, un soutien reposant sur une véritable convergence politique avec ce populiste bourgeois. Nous disons pour notre part : Aucun vote pour Mélenchon ! Le PCF s’était lui-même divisé par le milieu sur cette question, et maintenant une partie de sa direction se demande s’il a parié sur le mauvais cheval en choisissant Mélenchon alors qu’un soutien à Hamon pourrait s’avérer plus profitable en termes de sinécures parlementaires pour les législatives. Le PCF se trouve acculé par la menace de perdre gros aux élections, avec une chute drastique des millions de subventions qu’il touche de l’Etat capitaliste pour sa participation au jeu parlementaire.
Nous ignorons dans laquelle de ces tendances du PCF se trouve le principal nervi qui nous a agressés, un jeune brun aux cheveux ras nommé Julien Cracko. En tout cas cette attaque montre à quel point nos critiques de la politique du PCF touchent là où cela fait mal, au point qu’ils aient recours à la violence physique pour essayer de nous faire taire. Ceux qui nous ont attaqués se font sur la fac la police politique du gouvernement Hollande-El Khomri, pour lequel le PCF avait voté il y a cinq ans. Est-ce qu’ils espèrent qu’avec ce genre de gangstérisme anticommuniste Mélenchon (ou Hamon) leur offrira un strapontin ou deux au ministère de la police place Beauvau ? En tout cas ils ne parviendront pas à nous faire taire !