Le Bolchévik nº 205

September 2013

 

Obama et Hollande veulent des frappes

Non à une attaque impérialiste contre la Syrie !

5 septembre – Après avoir indiqué plusieurs jours durant qu’une attaque contre la Syrie était imminente, Barack Obama a fait machine arrière la semaine dernière en demandant un vote d’approbation du Congrès, dont la prochaine session débute le 9 septembre. Mais les commandants en chef américain et français n’en restent pas moins déterminés à ordonner des frappes de missiles. Ils affirment vouloir bombarder la Syrie en représailles d’une attaque aux armes chimiques que le régime bourgeois syrien de Bachar Al-Assad aurait menée le 21 août contre sa propre population. En fait, le bombardement en préparation est censé mettre les points sur les i : les puissances impérialistes peuvent impunément martyriser n’importe quel pays dont les dirigeants ne suivent pas la ligne dictée par les impérialistes. L’Iran est un facteur important dans les calculs d’Obama : John Kerry, le Secrétaire d’Etat (ministre des Affaires étrangères), a déclaré que Téhéran se sentirait « encouragé à se procurer des armes nucléaires si nous n’intervenons pas » en Syrie.

Obama a annoncé cette pause avant l’agression impérialiste après avoir rencontré une opposition d’une vigueur inattendue dans les capitales étrangères. En Grande-Bretagne, le conservateur David Cameron est le premier chef de gouvernement depuis bien longtemps (apparemment depuis 1782) à être mis en minorité au parlement à propos d’une action militaire.

Parmi les grands pays européens, cela ne laisse plus que la France, l’ancienne puissance coloniale en Syrie, comme participant probable à l’attaque américaine. La Russie capitaliste soutient le régime syrien et elle a promis d’opposer son veto à engager les Nations Unies dans une attaque contre la Syrie. D’un autre côté l’Arabie saoudite est venue le 1er septembre conforter Obama et Hollande ; l’Arabie saoudite est l’un des principaux soutiens à la composante djihadiste de l’opposition syrienne. Les Emirats arabes unis ont annoncé également qu’ils soutenaient le projet d’attaquer la Syrie.

Obama ne dispose que d’un nombre restreint de partenaires dans le monde, et il n’a guère de soutien dans la population pour intervenir militairement en Syrie. Il s’est tourné vers le Congrès pour ne pas endosser tout seul la responsabilité et pour se couvrir un peu politiquement, même si le gouvernement a clairement indiqué qu’il n’était pas contraint par le résultat du vote. Quant au PS français, il est trop attaché aux pouvoirs bonapartistes exorbitants conférés par la Constitution gaulliste au président de la République pour les affaiblir en faisant dépendre une décision militaire présidentielle d’un vote au parlement.

Une bonne partie des travailleurs aux Etats-Unis et en France ne soutiennent pas l’attaque contre la Syrie ; ils en ont assez de la guerre et cela fait des années qu’ils sont pressurés par la récession économique. Aux Etats-Unis une proportion significative de la classe dirigeante capitaliste a ses propres réticences à l’idée de se voir embourbée à nouveau dans un conflit au Proche-Orient. Ils ont dévasté l’Irak, qui était dans le passé l’un des pays les plus avancés culturellement dans la région, et ils ont massacré les peuples qui le composent ; mais la bourgeoisie américaine en a pris un coup au niveau diplomatique, et elle se retrouve à Bagdad avec un gouvernement chiite étroitement allié à l’Iran.

On se souvient des rapports bidonnés sur les « armes de destruction massive » de Saddam Hussein. Aussi beaucoup de gens aujourd’hui ont du mal à croire les services secrets qui prétendent avoir des preuves que l’attaque chimique dans la banlieue de Damas a été commise par le régime d’Assad. Même les services américains reconnaissent qu’ils n’ont pas de preuves « écrasantes ». Ce qui est certain, c’est que les impérialistes sont passés maîtres dans la fabrication de provocations quand cela les arrange. Témoin l’« incident du golfe du Tonkin » en 1964, la soi-disant attaque d’un navire de guerre américain par les forces nord-vietnamiennes : elle avait été inventée par l’administration de Lyndon Johnson pour servir de prétexte à l’escalade militaire américaine au Vietnam.

Mais tout cela n’empêche pas une bonne partie de la gauche en France de croire aveuglément les déclarations de Hollande selon lesquelles c’est le gouvernement syrien qui a gazé sa propre population civile. Jean-Pierre Vial, dirigeant de Lutte ouvrière, a ainsi déclaré dans son journal (Lutte Ouvrière, 30 août) : « Il apparaît aussi que ce forfait odieux a été commis par la dictature syrienne, malgré les dénégations de ses représentants officiels. » En ce qui nous concerne, nous ignorons qui est responsable de l’attaque aux armes chimiques du 21 août.

En tout cas, ce n’est pas la protection des civils qui motive les dirigeants américains ou français. Ils ont à peine cillé en août quand le régime militaire en Egypte, qui venait de faire un coup d’Etat en juillet, a massacré des centaines de manifestants. Et en France, les flics parisiens ont massacré plusieurs centaines d’Algériens qui manifestaient pacifiquement le 17 octobre 1961. Le flic-chef, Maurice Papon, fut promu ministre quelques années plus tard.

En tant que marxistes, ce qui nous guide dans nos prises de position, ce n’est pas de savoir laquelle des deux forces réactionnaires qui ont plongé la Syrie dans une guerre civile dévastatrice a perpétré cette attaque aux gaz. Il faut bien comprendre que c’est l’impérialisme, américain, français, etc., qui représente le plus grand danger pour les travailleurs et les opprimés de cette planète. Le prolétariat, et particulièrement aux Etats-Unis et en France dans le ventre de la bête impérialiste, a le devoir d’être pour la défense de la Syrie contre l’attaque imminente des impérialistes. La Syrie est un pays semi-colonial. L’appel que nous lançons en faveur de la défense de la Syrie d’un point de vue militaire n’implique pas le moindre soutien politique au régime réactionnaire dominé par les alaouites dans ce pays. C’est tout le contraire d’organisations réformistes comme le Parti communiste de Grèce, le KKE, qui à la fois s’oppose à une intervention militaire américaine et soutient politiquement Assad. Et, contrairement à la plus grande partie de la gauche dans les centres impérialistes, nous ne soutenons pas davantage les rebelles, qui sont en grande partie des intégristes sunnites.

Nous prenons position en fonction des intérêts du prolétariat et des opprimés dans le monde. Le débat pour les bourgeois français et leurs laquais dans le mouvement ouvrier est au contraire de savoir ce qui est dans l’intérêt de l’impérialisme français. Si le PS, suivi par les Verts, est hystériquement belliqueux, le PCF, lui, est très réticent à l’intervention. Il s’est fendu d’un éditorial dans l’Humanité (2 septembre) précisant : « La France a là un rôle à la mesure de l’image qu’elle conserve dans le monde. Les peuples arabes n’ont pas renoncé à être entendus d’elle. Son histoire lui permet de dialoguer avec les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Son histoire au Liban et en Syrie ne se réduit pas aux massacres qu’y commirent ses troupes coloniales. » Pour un peu on aurait les déclarations sarkozystes sur « le rôle positif » de la colonisation française ! Quant à l’opposition de Mélenchon à des frappes françaises, il faut tout de même se rappeler qu’il avait soutenu l’expédition sarkozyste en Libye !

Une attaque impérialiste menée à coups de missiles contre des installations militaires syriennes ne pourra que renforcer les insurgés et exacerber davantage encore les tensions intercommunautaires. La guerre civile syrienne devient de plus en plus une guerre intercommunautaire entre sunnites et chiites à l’échelle de tout le Proche-Orient – du Liban à l’Irak en passant par la Syrie. En Irak, des forces sunnites liées à Al-Qaida multiplient les attentats à la bombe dans des quartiers chiites, faisant ainsi planer la menace d’un retour aux affrontements intercommunautaires sanglants dans lesquels le pays avait sombré en 2006 et 2007. Le Liban aussi connaît les pires violences intercommunautaires depuis des années. Il y a des attentats à la bombe dans les quartiers de Beyrouth contrôlés par le Hezbollah chiite, dont les miliciens combattent en Syrie aux côtés du régime d’Assad. Depuis la mi-juillet, les forces rebelles se livrent dans le Nord-Est de la Syrie au « nettoyage ethnique » à l’encontre des Kurdes.

La spirale de violence intercommunautaire sert de prétexte à un renforcement de la présence militaire américaine dans cette région riche en pétrole. Le général Martin Dempsey, chef d’état-major interarmes, a révélé en juin dernier que des hauts gradés de l’armée américaine avaient demandé à l’Irak et au Liban l’autorisation de déployer des troupes dans ces pays. Elles s’ajouteraient aux batteries de missiles Patriot et aux avions de combat américains basés en Jordanie et en Turquie, aux deux bases militaires britanniques de Chypre et à la présence militaire massive des Etats-Unis dans le golfe Persique. Quant à l’impérialisme français, il a toujours un contingent militaire au Sud-Liban sous couvert de forces de « maintien de la paix » de l’ONU, et il a depuis quelques années une base aérienne à Abou Dhabi. Le mouvement ouvrier doit exiger le retrait de tous les impérialistes du Proche-Orient.

La menace de bombardements français sur Damas fait revivre le souvenir de l’occupation coloniale sanglante de la Syrie et du Liban par l’impérialisme français dans la première moitié du XXe siècle. Ainsi, le gouvernement du Cartel des gauches noya dans le sang la grande révolte du Djebel druze entre 1925 et 1927, procédant notamment au bombardement de Damas par l’artillerie et l’aviation en octobre 1925 ; au total sans doute des milliers de personnes, des femmes, des enfants, des vieillards, furent sauvagement massacrés – 1 456 victimes selon les chiffres de l’armée française. Fin mai 1945, alors que la fin de la mainmise directe du colonialisme français était devenue inéluctable, l’impérialisme français (avec cette fois-ci les socialistes et le PCF dans le gouvernement) fit bombarder Damas une nouvelle fois par l’artillerie et l’aviation, faisant 400 morts selon certaines estimations, et beaucoup plus selon d’autres.

La « démocratie » impérialiste et les armes chimiques

Obama prétend aujourd’hui défendre une « norme internationale » interdisant l’usage d’armes chimiques. La norme, c’est en fait la suivante : les impérialistes sont tout à fait prêts à faire usage de tous les moyens, y compris les gaz toxiques et autres « armes de destruction massive », pour défendre leurs intérêts. Les impérialistes français et leurs rivaux allemands eurent massivement recours aux gaz de combat pendant la Première Guerre mondiale. Quand les forces impérialistes intervinrent en Russie en 1919 pour essayer, en vain, d’écraser la Révolution russe, des avions britanniques larguèrent sur les soldats de l’Armée rouge des bombes contenant des gaz de combat. La même année, alors que les Kurdes de Mésopotamie (l’Irak contemporain) s’étaient soulevés contre l’occupant britannique, Winston Churchill avait déclaré : « Je ne comprends pas ces scrupules à utiliser les gaz. Je suis résolument en faveur de l’usage des gaz toxiques contre les tribus non civilisées ».

Une convention internationale fut signée à Genève en juin 1925 prohibant l’usage des gaz de combat – et l’impérialisme français, dépositaire de la convention, n’en bombarda pas moins en août les rebelles d’Abdelkrim dans le Rif marocain – sans compter les Algériens brûlés vifs à coups de napalm pendant la guerre d’Algérie .

Pendant la guerre Iran-Irak de 1980-1988, les gouvernements américain et français ont été complices alors que Saddam Hussein perpétrait d’horribles attaques à l’arme chimique. Déterminée à empêcher une victoire iranienne, l’administration de Ronald Reagan avait fourni aux forces irakiennes des photographies satellite du déploiement des troupes iraniennes, ainsi qu’une aide directe à la planification des combats et des frappes aériennes. Tout ceci alors que les impérialistes savaient pertinemment que les chefs militaires irakiens utilisaient des armes chimiques contre les troupes iraniennes depuis 1983. Washington « n’était pas aussi horrifié que cela que l’Irak fasse usage des gaz », racontait un ancien participant américain à cette opération au New York Times (18 août 2002). « C’était simplement une manière différente de tuer des gens. »

L’histoire sordide de l’implication des Etats-Unis dans les atrocités perpétrées par le régime de Saddam Hussein a été confirmée par plusieurs documents de la CIA récemment déclassifiés et publiés par la revue Foreign Policy (26 août). Un rapport de la CIA de mars 1984 note que l’Irak fait usage de gaz innervant ; il qualifie ces gaz de « très bonne arme offensive et également défensive » qui « pourrait avoir un impact significatif sur la tactique iranienne des vagues humaines et pourrait forcer l’Iran à abandonner cette stratégie ». Le soutien américain aux forces irakiennes se poursuivit jusqu’à l’attaque à l’arme chimique de 1988 contre la ville kurde de Halabja, au cours de laquelle le régime irakien massacra 5 000 de ses propres citoyens. Cette attaque fut par la suite dénoncée hypocritement par l’administration de George W. Bush qui la présenta comme une preuve de la brutalité de Saddam Hussein, à l’époque où les Etats-Unis se préparaient à envahir l’Irak en 2003.

Comme dans le cas de Saddam Hussein, les impérialistes ont promptement oublié les services qu’Assad leur rendait dans le passé une fois que Washington eut décidé qu’il ne leur était plus utile. Dans les premières années de la « guerre contre le terrorisme », la Syrie était une destination de choix pour le programme de « restitutions extraordinaires », quand les Etats-Unis envoyaient des personnes dans d’autres pays pour les faire torturer parce qu’elles étaient soupçonnées d’être des terroristes. Cela n’a pas empêché l’administration Obama, après l’éclatement de la guerre civile en Syrie, de soutenir certains insurgés, financièrement et par des livraisons d’armes légères, et de renforcer des sanctions économiques qui, avec celles imposées par l’Union européenne, ont un effet dévastateur sur l’économie syrienne.

Des sanctions plus punitives encore ont été imposées à l’Iran, que Washington et Tel Aviv perçoivent comme une menace pesant sur le monopole des armes nucléaires dont les Israéliens disposent dans la région. Le gouvernement iranien nie qu’il soit en train de développer des armes nucléaires. Toutefois, l’Iran a manifestement besoin d’armes nucléaires pour dissuader les impérialistes. A bas les sanctions contre l’Iran et la Syrie !

Pour la lutte de classe contre les capitalistes !

La conflagration intercommunautaire qui embrase le Proche-Orient prend son origine sous le régime colonial, quand les puissances européennes ont dressé les uns contre les autres différents groupes ethniques et différentes nationalités. La Syrie, le Liban et l’Irak ne sont pas des nations, mais des assemblages hétéroclites de peuples et d’ethnies qui ont été taillés à coups de serpe dans l’Empire ottoman qui était en pleine désintégration, par les impérialistes britanniques et français au lendemain de la Première Guerre mondiale. En Syrie, les impérialistes ont favorisé les alaouites aux dépens d’une population majoritairement sunnite (voir « La guerre civile syrienne : l’héritage du “diviser pour régner” impérialiste », le Bolchévik n° 202, décembre 2012).

Le prolétariat et les peuples semi-coloniaux du monde entier paient au prix fort la destruction contre-révolutionnaire de l’Union soviétique en 1991-1992. Cette défaite historique a eu pour résultat une dévastation catastrophique des conditions de vie et de la culture dans l’ex-Union soviétique. Elle a aussi enhardi l’impérialisme américain, qui s’est proclamé « unique superpuissance mondiale » en même temps qu’il affirmait agressivement sa domination sur la planète. Aujourd’hui, ces mêmes « socialistes » réformistes qui ont applaudi la destruction de l’Union soviétique se rangent derrière les forces rebelles soutenues par les impérialistes en Syrie en s’enthousiasmant pour une révolution syrienne affabulée.

On le voit avec le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot, dont le journal présente les Comités locaux de coordination (CLC), un réseau de groupes d’opposants locaux, comme une des « expressions du mouvement révolutionnaire » (Tout est à nous ! LA REVUE, septembre 2012). En fait, les CLC appellent ouvertement à une intervention militaire américaine en Syrie. Dans une déclaration datée du 1er septembre et mise en ligne sur leur page Facebook, les CLC critiquent Obama parce qu’il a planifié « une frappe militaire limitée ayant pour seul but de donner un avertissement à Assad » au lieu de chercher à « paralyser » l’armée syrienne. Les CLC demandent que l’attaque d’Obama soit « accompagnée d’une étroite coordination et d’un soutien suffisant à l’opposition politique et à l’opposition armée en Syrie ».

Encore récemment le NPA déclarait que « la responsabilité du mouvement ouvrier et démocratique international est de réclamer que nos gouvernements fournissent immédiatement des armes à l’Armée syrienne libre qui est mandatée par la révolution syrienne pour la défendre » (Tout est à nous !, 13 juin). Le NPA lui-même prétend maintenant (faiblement) qu’il s’oppose à des frappes impérialistes, mais ce n’est pas parce qu’il s’oppose à une intervention de la bourgeoisie française dans son ancienne colonie. Il a ainsi publié le 28 août une déclaration précisant :

« Mais nous réaffirmons que les grandes puissances occidentales, en refusant de livrer les armes que réclament depuis tant de mois les structures collectives de lutte dont s’est doté ce peuple, portent aussi une lourde responsabilité dans la perpétuation du régime assassin, tout en contribuant au développement de courants obscurantistes religieux qui constituent un second ennemi mortel pour le peuple syrien.
« Maintenant, les USA, la France et la Grande Bretagne annoncent leur volonté d’intervenir directement dans le conflit par des bombardements ciblés. Nous refusons absolument une telle politique dans laquelle le président Hollande se met à l’avant-garde sans aucune consultation démocratique. En effet, elle ne peut qu’avoir des effets contre-productifs, face à un régime criminel et aventuriste, qui pourrait au contraire renforcer sa propagande internationale et finalement augmenter les souffrances en Syrie. C’est au peuple syrien de se libérer en toute autodétermination, avec toute l’aide internationale indispensable mais sans les manœuvres et interventions directes d’Etats qui défendent d’abord leurs propres intérêts. »

En d’autres termes, le NPA considère seulement que l’impérialisme français devrait intervenir autrement. Cette organisation réformiste jusqu’à la moelle a pour fonction de masquer la nature fondamentalement criminelle de sa propre bourgeoisie. L’attaque dont la Syrie est menacée représente le vrai visage de l’impérialisme, le système de profit capitaliste en décadence. Les déprédations militaires font partie intégrante du fonctionnement « normal » de l’impérialisme, qui met les puissances industrielles avancées en concurrence à l’échelle mondiale pour le contrôle des marchés, des matières premières et des sources de main-d’œuvre bon marché. Cela s’exprime au niveau domestique par la misère, l’oppression raciale et l’aggravation de l’exploitation des travailleurs par le capital.

La seule façon de mettre fin à l’exploitation et à l’oppression, c’est d’attaquer tout ce système à la racine, par une révolution socialiste qui créera une économie planifiée internationalement. Nous luttons pour construire des partis ouvriers révolutionnaires, parties intégrantes d’une Quatrième Internationale reforgée, pour diriger le prolétariat dans la lutte pour le pouvoir.

– adapté de Workers Vanguard n° 1029, 6 septembre