Le Bolchévik nº 183 |
Mars 2008 |
Défense de l'Etat ouvrier déformé chinois !
Emeutes contre-révolutionnaires au Tibet
Les sociaux-démocrates du PS et de la LCR en pointe dans la campagne anticommuniste contre la Chine
« Des émeutes anti-chinoises déchaînées » : c’est ainsi que le site internet de l’Economist de Londres (14 mars), qui avait le seul correspondant étranger à Lhassa, a décrit les manifestations dans la région autonome du Tibet. Ces manifestations ont été déclenchées le 10 mars dernier pour commémorer l’anniversaire du soulèvement de 1959 contre le pouvoir chinois un soulèvement inspiré, armé et financé par la CIA. Elles étaient dirigées par des lamas bouddhistes, et ont été accompagnées d’actions coordonnées dans les provinces chinoises du Ganzu, du Qinghai et du Sichuan, où vivent d’importantes populations tibétaines. En Inde a aussi eu lieu une marche partant du centre du « gouvernement en exil » du dalaï-lama. Aux cris de « Vive le Tibet » et « Vive le dalaï-lama », les émeutiers, dirigés par des moines souvent à la tête de bandes de jeunes adolescents, ont déferlé sur le vieux quartier tibétain de Lhassa ; ils ont brûlé et détruit les échoppes tenues par des Chinois, et tué au moins treize personnes. Parmi les personnes attaquées il y avait aussi des Hui chinois, une minorité musulmane dans la région. L’Economist (22 mars) rapporte que « les magasins tenus par des Tibétains étaient marqués en tant que tels avec des écharpes traditionnelles blanches [ ]. Ils ont échappé à la destruction. »
Les manifestations au Tibet sont réactionnaires, anticommunistes et contre-révolutionnaires. En tant que trotskystes (c’est-à-dire en tant que marxistes authentiques), nous, Ligue communiste internationale, luttons pour la défense militaire inconditionnelle de l’Etat ouvrier déformé chinois contre toute agression impérialiste et contre la contre-révolution capitaliste comme nous le faisons aussi pour les autres Etats ouvriers déformés qui subsistent, Corée du Nord, Vietnam et Cuba. La Révolution de 1949, qui avait renversé le pouvoir capitaliste en Chine, a eu pour résultat d’énormes acquis pour les masses ouvrières et paysannes, y compris pour la population du Tibet qui, jusqu’à la victoire des forces chinoises en 1959, était gouvernée par une « lamacratie » esclavagiste. La cause du « Tibet libre » prend sa source dans les machinations de la CIA et d’autres forces impérialistes déterminées à restaurer le capitalisme en Chine, ce qui placerait à nouveau le pays sous un joug semi-colonial. Le mot d’ordre « Tibet libre » est un cri de ralliement pour la contre-révolution, et en fait il signifierait la domination impérialiste sur les masses tibétaines. La destruction contre-révolutionnaire de l’Etat ouvrier déformé chinois représenterait une immense défaite pour le prolétariat international, y compris pour le peuple tibétain.
Avant qu’elle ne soit écrasée par l’Armée populaire de libération, en 1959, la théocratie des lamas au Tibet était peut-être, proportionnellement, la couche dirigeante la plus importante et la plus oisive de toute l’histoire de l’humanité, soutenue économiquement par des paysans cultivateurs d’orge et éleveurs de yaks. Au bout du compte, cela voulait dire que le travail physique pénible était surtout accompli par les femmes, du fait que les moines et une partie non négligeable de la population masculine, qui imitait la vie monastique après avoir « péché » en procréant, étaient occupés à la contemplation.
Après avoir réprimé le soulèvement de 1959 soutenu par la CIA, le gouvernement chinois a aboli l’ulag (le travail forcé pour les paysans) et a supprimé le recours au fouet, aux mutilations et aux amputations comme châtiments corporels. La terre, le bétail et les outils des aristocrates exilés furent distribués aux paysans, ainsi que les terres et les troupeaux des monastères qui avaient participé au soulèvement. L’Etat ouvrier déformé chinois a instauré un enseignement laïc et a amené l’eau courante et l’électricité à Lhassa. En conséquence de quoi l’espérance de vie des Tibétains, qui était de 35 ans en 1950, est passée à 67 ans en 2001. La mortalité infantile, qui atteignait le chiffre astronomique de 43 % en 1950, avait été spectaculairement ramenée à 0,66 % en 2000. L’ouverture récente de la ligne de chemin de fer Lhassa-Qinghai, qui relie le Tibet à la Chine, a amené un développement économique et une amélioration du niveau de vie. Ces acquis témoignent du progrès social qui résulte de l’expropriation de la classe capitaliste et des propriétaires fonciers, et de l’instauration des formes de propriété prolétariennes issues de la Révolution chinoise de 1949.
La Chine est de plus en plus dans le collimateur des impérialistes, spécialement depuis la destruction contre-révolutionnaire des Etats ouvriers déformés d’Europe de l’Est, et en particulier la destruction de l’Etat ouvrier dégénéré soviétique en 1991-1992. Pour favoriser la contre-révolution, les impérialistes combinent une pression militaire croissante avec l’exploitation des ouvertures économiques offertes par la bureaucratie stalinienne chinoise, grâce auxquelles ils cherchent à encourager la contre-révolution intérieure. La Chine, le plus puissant des Etats ouvriers déformés qui subsistent, est entourée de tout un système de bases militaires américaines. Avec la Corée du Nord, elle figure sur la liste des cibles du Pentagone ; elle est potentiellement visée par une première frappe nucléaire, et le programme américain de défense antimissile a pour but stratégique de neutraliser ses modestes capacités nucléaires.
Les dirigeants impérialistes espèrent tirer parti des Jeux olympiques de 2008 à Pékin pour intensifier la pression sur la Chine en soutenant le dalaï-lama. En l’espace de cinq semaines, depuis septembre dernier, le dalaï-lama a rendu visite à la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin, au Président américain Bush à Washington la première fois qu’un Président américain en exercice recevait publiquement le dalaï-lama , et au Premier ministre canadien Stephen Harper ; c’était une provocation qui préfigurait les émeutes au Tibet. Le Premier Ministre britannique Gordon Brown a maintenant annoncé qu’il recevra le dalaï-lama à Londres au mois de mai. La secrétaire d’Etat française aux droits de l’homme, Rama Yade, vient d’inviter le dalaï-lama en France, et celui-ci a annoncé qu’il viendrait pendant les Jeux olympiques.
Tandis que l’administration Bush a appelé la Chine à faire preuve de « retenue » au Tibet, Sarkozy s’en faisant l’écho, les Démocrates ont cherché à surpasser la bande de Bush en bellicisme contre la Chine. Après le déclenchement des émeutes au Tibet, la présidente Démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a rendu visite au quartier général du dalaï-lama à Dharamsala, en Inde. Dans une déclaration publiée le 12 mars, Pelosi a condamné « la réaction violente des forces chinoises face à des manifestants pacifiques au Tibet ». Pendant que Hillary Clinton, qui espère devenir présidente, publiait une déclaration affirmant que « la répression chinoise au Tibet continue », la déclaration de Barack Obama faisait écho à celle de Pelosi en condamnant « l’usage de la violence pour réprimer des manifestations pacifiques ». En fait, pendant ces violentes émeutes, les forces de sécurité chinoises « semblent avoir agi avec une relative retenue », comme le rapportait le site internet de l’Economist (16 mars).
En France il y a déjà eu de nombreuses manifestations pour le « Tibet libre », y compris des attaques visant l’ambassade de Chine ; dans les manifestations se distinguaient François Bayrou et des contingents de l’UMP, avec divers adeptes de la théocratie tibétaine. La cérémonie de la flamme à Olympie le 23 mars a été perturbée par quelques provocateurs organisés par Robert Ménard de Reporters sans frontières. Ménard est un anticommuniste professionnel, spécialisé notamment dans les attaques contre Cuba et, d’après le journal gouvernemental cubain Granma Internacional, rémunéré par une série d’officines liées à la CIA et aux gusanos de Miami ; d’après le Figaro (26 mars) il est aussi payé pour ses services anticommunistes par le gouvernement français ainsi que par de nombreux patrons du CAC 40.
Mais ce sont souvent les sociaux-démocrates du PS qui ont vociféré le plus fort contre la Chine, emmenés par Jack Lang, un rescapé des cabinets antisoviétiques de guerre froide de Mitterrand. Jack Lang a d’ailleurs fait appel à son ancien camarade Bernard Kouchner, autrefois médecin des mollahs de la CIA en Afghanistan du temps de l’intervention soviétique, aujourd’hui ministre de la diplomatie de Sarkozy, pour qu’il soit plus dur que son patron actuel contre l’Etat ouvrier déformé chinois. Déjà pendant la campagne présidentielle Ségolène Royal avait attaqué Sarkozy de la droite en menaçant la Chine d’un boycott des Jeux olympiques ; à l’époque, c’était à propos du Darfour. Et Sarkozy vient d’annoncer le 25 mars qu’il envisageait de boycotter la cérémonie d’ouverture des Jeux.
Le PCF n’a pas manqué l’occasion de capituler à l’hystérie anticommuniste, faisant dès le 12 mars d’après l’Humanité (20 mars) une déclaration disant : « Le Parti communiste français condamne la répression meurtrière des forces de l’ordre au Tibet. » De son côté, la pseudo extrême gauche marche au pas derrière les efforts de ses dirigeants impérialistes pour fomenter la contre-révolution en Chine, tout comme elle avait soutenu la destruction contre-révolutionnaire de l’URSS, une défaite d’ampleur historique et mondiale pour le prolétariat international qui a amené la dévastation et la misère aux peuples de l’ancienne Union soviétique. En France, la mal nommée Ligue communiste révolutionnaire (LCR) s’est immédiatement solidarisée avec les lamas en condamnant « la répression, qui ne se limite pas au Tibet d’ailleurs, exercée par le régime de Pékin » et elle appelle à l’« autodétermination » (communiqué du 18 mars). Dans un nouveau communiqué (25 mars) elle se solidarise avec l’action de Ménard en Grèce, critique Sarkozy pour sa « grande timidité » et annonce son soutien à toute action pendant les Jeux en « solidarité avec la population tibétaine victime de la répression ». Leur groupe japonais, Kakehashi, a appelé au « droit à l’autodétermination du peuple tibétain » et a exigé que la Chine « accepte une commission d’enquête internationale » (Kakehashi, 24 mars).
Pendant ce temps, les réformistes du Comité pour une internationale ouvrière, qui publie China Worker et est associé à la Gauche révolutionnaire en France, se sont déclarés pour le « droit à l’indépendance » du Tibet. Ils ont salué les soi-disant « couches radicales » dans la jeunesse tibétaine, en opposition à l’« approche conciliatrice » du dalaï-lama, tout en reconnaissant que « l’indépendance nationale sur une base capitaliste ne peut en aucune manière résoudre les problèmes des masses misérables » (China Worker, 18 mars). Ces ennemis de l’Etat ouvrier déformé chinois, ces opposants au mouvement ouvrier révolutionnaire internationaliste, sont prêts à condamner les masses tibétaines au retour de la lamacratie. En appelant à « l’indépendance » du Tibet, ces pseudo-marxistes se placent à droite du dalaï-lama lui-même qui en 2005 faisait cet aveu : « Au fur et à mesure que la Chine se développe matériellement, nous en profitons matériellement, comme avec le chemin de fer. Si nous étions un pays séparé, ce serait très difficile et nous n’en profiterions pas » (South China Morning Post, 14 mars).
Lutte ouvrière (LO), elle, se distingue peut-être par son hypocrisie. Là où la LCR dénonce même la construction du chemin de fer comme un instrument de la colonisation chinoise, LO reconnaît que la politique du régime chinois au Tibet tend à « pousser le Tibet hors du Moyen Age » ; LO publie des chiffres sur l’espérance de vie et la mortalité infantile, et précise que « l’enseignement, en tibétain et en chinois, se répandit à la place du bourrage de crâne dans les écoles religieuses » (Lutte Ouvrière, 21 mars). LO prétend que tous ces progrès auraient été apportés par un « Etat bourgeois » chinois ce qui répond simplement à la définition du réformisme : pour LO on n’a pas besoin de renverser le capitalisme pour améliorer qualitativement le sort des travailleurs et des opprimés. De plus cela n’empêche pas LO de dénoncer les impérialistes occidentaux pour ne rien faire sinon envoyer le message « faites comme chez vous » à Pékin, autrement dit de se lamenter que les impérialistes ne soient pas plus belliqueux contre la Chine ! La « théorie » bidon de LO que le capitalisme n’aurait pas été renversé avec la Révolution chinoise de 1949 est simplement une couverture pour sa vraie politique qui est de se joindre aux campagnes contre l’Etat ouvrier déformé chinois. L’année dernière ils avaient même offert une tribune à un contre-révolutionnaire chinois à leur fête, un scandale que nous seuls avions dénoncé (voir notre article paru dans le Bolchévik n° 181, septembre 2007).
L’Etat ouvrier déformé chinois, créé sur le modèle de l’Union soviétique après l’usurpation du pouvoir politique de la classe ouvrière par la bureaucratie stalinienne, était déformé dès l’origine. Le Parti communiste chinois (PCC) de Mao Zedong, qui avait fait la Révolution de 1949, n’était pas un parti basé sur la classe ouvrière mais sur la paysannerie. Dès le départ, le régime du PCC a réprimé toute action indépendante de la classe ouvrière, en l’excluant du pouvoir politique. Le régime stalinien de Pékin, qui représente une caste bureaucratique nationaliste reposant sur l’économie collectivisée, prêche la conception profondément antimarxiste que le socialisme une société égalitaire sans classes, basée sur l’abondance matérielle pourrait être construit dans un seul pays. En pratique, le « socialisme dans un seul pays » a signifié la conciliation avec l’impérialisme mondial et l’opposition à la perspective de la révolution ouvrière internationale.
Les dirigeants traîtres staliniens, dans leur quête futile d’une « coexistence pacifique » avec l’impérialisme mondial, sapent eux-mêmes la défense de l’Etat ouvrier déformé chinois. Les déclarations officielles de Pékin condamnant les émeutes au Tibet en imputent exclusivement la responsabilité au dalaï-lama ; rien n’est dit du rôle des impérialistes. Mais comme le déclarait Patrick French, ancien directeur de la « Campagne pour un Tibet libre » à Londres, dans une tribune publiée par le New York Times (22 mars) : « La campagne internationale pour le Tibet, basée à Washington, est maintenant une force plus puissante et plus efficace agissant sur l’opinion mondiale que l’organisation du dalaï-lama dans le nord de l’Inde. » Ce partisan du « Tibet libre » soulignait ensuite que « les organisations européennes et américaines pro-Tibet sont la queue qui fait remuer le chien, le gouvernement tibétain en exil ». Il faisait aussi remarquer qu’« après avoir fouillé dans les archives à Dharamsala » il avait trouvé « qu’il n’y a aucune preuve » pour étayer l’affirmation de son groupe « Tibet libre » et d’autres que 1,2 million de Tibétains auraient été tués depuis l’entrée de la Chine au Tibet en 1950.
En même temps, le stalinisme chinois signifie nationalisme et chauvinisme han. Pendant la mal nommée « grande révolution culturelle prolétarienne » qui avait commencé au milieu des années 1960, dans laquelle Mao mobilisa des millions de jeunes étudiants pour renforcer sa propre position dans une lutte de factions intra-bureaucratiques, il soumit les Tibétains à un chauvinisme han exacerbé. La langue tibétaine et les costumes traditionnels furent proscrits. Une grande partie de ce qui avait constitué le noyau de la culture tibétaine fut simplement brisé et détruit, avec toutefois l’effet secondaire bénéfique de mettre les moines au travail.
Après la mort de Mao, Deng Xiaoping leva les restrictions pesant sur la langue tibétaine, sur les costumes et la coupe de cheveux. En même temps, des monastères furent reconstruits et réaménagés, et des moines oisifs revinrent en foule on en compte aujourd’hui 40 à 50 000. Les acquis réels gagnés par les masses tibétaines suite à la Révolution chinoise de 1949 s’accompagnent du maintien d’inégalités.
Plus de 92 % de la population chinoise est han. Il est vital pour le prolétariat chinois qu’il combatte le chauvinisme han de la bureaucratie stalinienne, et qu’il s’oppose à toute discrimination contre les Tibétains, les Ouïgours musulmans du Xinjiang et les autres minorités nationales et ethniques. Il faut lutter pour balayer le pouvoir bureaucratique stalinien en Chine et le remplacer par un régime basé sur la démocratie ouvrière, exprimée dans des conseils ouvriers et paysans et enracinée dans l’internationalisme marxiste. Il s’agira là d’une révolution politique ouvrière, pas d’une révolution sociale. Elle se basera sur la défense de l’Etat ouvrier déformé chinois et sur la lutte pour la révolution socialiste internationale. Pour réaliser cette perspective il est crucial de forger un parti trotskyste en Chine. Le destin du peuple tibétain est inextricablement lié à la lutte pour la révolution politique prolétarienne en Chine et la révolution socialiste dans les pays capitalistes du sous-continent indien au Japon, aux Etats-Unis et aux autres centres impérialistes.
En 1959, au lendemain du soulèvement tibétain raté, James Robertson, un des dirigeants fondateurs de notre tendance internationale et le secrétaire politique de la Spartacist League/U.S., avait écrit un tract reproduit dans Young Socialist (juin 1959), le journal des Young Socialist Clubs qui devaient devenir l’organisation de jeunesse du Socialist Workers Party (SWP), alors trotskyste. Robertson était un ex-membre d’une organisation shachtmaniste qui avait une position de « troisième camp » vis-à-vis de l’Union soviétique (c’est-à-dire qui refusait de la défendre). Communiste fervent, il fut gagné au trotskysme et rejoignit le SWP. Ce tract, intitulé « La brigade tibétaine : des larmes de crocodile souillent l’habit du moine » et publié par le club Eugene V. Debs de Berkeley, était sa première déclaration de défensisme soviétique trotskyste. Il écrivait :
« Le vrai choix pour le Tibet, si le contrôle chinois est rejeté, ce n’est pas d’être une nation indépendante, mais c’est une dépendance servile envers les armes, l’argent et les conseillers américains [ ].
« La victoire du gouvernement communiste chinois est clairement le choix progressiste dans la confrontation actuelle. Cependant, reconnaître cela ne veut pas dire absoudre ce régime. Mais, même de cette façon déformée, cela fait partie des grands changements positifs sur le continent asiatique, des changements qui en fin de compte amèneront les maoïstes à leur propre perte. A travers ces réalisations mêmes, le régime sera renversé par la masse anxieuse de présider à ses propres destinées sans l’intervention d’une élite privilégiée. C’est cela l’avenir ; les moines-dirigeants tibétains sont le passé. »
Adapté de Workers Vanguard n° 911, 28 mars