Les anarchistes français et la guerre d’Algérie
Reproduit du Bolchévik n° 170, décembre 2004
La guerre a toujours été un test révélateur pour les anarchistes, en France et ailleurs. On peut prendre en exemple la Première Guerre mondiale, qui était une guerre entre puissances impérialistes pour se repartager le monde ; dans ce but les impérialistes français et anglais d’un côté, allemands de l’autre, ont envoyé des millions de jeunes travailleurs à l’abattoir dans les tranchées. C’était une guerre réactionnaire des deux côtés. La position révolutionnaire développée par Lénine était que, pour les ouvriers de chaque camp, la défaite était un moindre mal, car cela accélèrerait la transformation de cette boucherie en guerre civile contre les exploiteurs capitalistes et leur gouvernement : la classe ouvrière « ne peut manquer de voir le lien entre les échecs militaires de ce dernier et les facilités qui en résultent pour le renverser » (le Socialisme et la guerre, 1915). C’est ce que les marxistes appellent le « défaitisme révolutionnaire » dans une guerre interimpérialiste.
Pourtant certains anarchistes très connus, comme Kropotkine, se sont joints à l’union sacrée avec l’impérialisme français contre l’Allemagne, disant notamment « Ne laissez pas ces atroces conquérants de nouveau écraser la civilisation latine et le peuple français » (« Manifeste des Seize », cité par Sylvain Boulouque, les Anarchistes français face aux guerres coloniales, 1945-1962). Parmi les anarchistes français, peu nombreux, qui s’opposèrent à cette union sacrée, il y avait des militants comme Rosmer et Monatte, qui allaient se rallier à la Révolution russe de 1917, et au Parti bolchévique sans la direction duquel les ouvriers russes n’auraient pu prendre le pouvoir.
Pendant la guerre d’Algérie la position marxiste révolutionnaire était de soutenir activement la lutte de libération nationale, pour l’indépendance, contre le colonialisme français. Il fallait, sans donner le moindre soutien politique aux nationalistes petits-bourgeois, sans abandonner un instant une perspective de classe prolétarienne révolutionnaire, prendre le côté des nationalistes dans le conflit militaire avec le colonialisme français (voir notre article page 24).
Le neutralisme de la Fédération anarchiste
La Fédération anarchiste (FA), quant à elle, a refusé à l’époque de prendre toute position autre que la condamnation de la répression. Dans le meilleur des cas ils éprouvaient une certaine sympathie pour les peuples coloniaux. Dans leur premier article après le déclenchement de la guerre d’Algérie (le Monde libertaire, décembre 1954), ils dénonçaient le fait que la volonté révolutionnaire « se dilue dans des revendications nationalistes et religieuses anachroniques. Ces luttes stériles retardent d’autant la grande et inévitable transformation sociale d’où, seule, pourra surgir un monde habitable » (Recueil Et pourtant ils existent ! 1954-2004 Le Monde libertaire a 50 ans). Tous leurs articles sont du même acabit ; dans leur numéro de février 1956 ils écrivaient :
« Mais on ne pourra faire comprendre aux peuples colonisés l’inanité des luttes pour d’illusoires indépendances nationales que dans la mesure où les peuples colonisateurs, montrant l’exemple, renonceront eux-mêmes à se réclamer du nationalisme. »
Un dirigeant de la FA de l’époque, Maurice Joyeux, a justifié cela plus tard en disant : « La guerre d’Algérie est une péripétie qui oppose deux bourgeoisies, la bourgeoisie autochtone à la bourgeoisie coloniale » (cité par Sylvain Pattieu, les Camarades des frères).
En octobre 1956, en plein déchaînement de terreur colonialiste en Algérie, un article d’André Prudhommeaux expliquait dans le Monde libertaire :
« L’ANARCHISME tend à la libération de tous les hommes, quelle que soit la classe ou la nation à laquelle ils appartiennent ; or, cette libération ne saurait avoir lieu, ni par l’intermédiaire de la classe, ni par celle de la nation. […] Comme la guerre des nations, la guerre des classes divise perpétuellement l’humanité en vainqueurs et vaincus, les premiers jouissant de leur triomphe, les autres guettant leur revanche. […] Il résulte de ce qui précède que l’anarchisme ne saurait s’identifier à aucune cause nationale ou classiste […]. Par là-même, l’anarchisme sera amené à rejeter les scories de la tradition garibaldienne-mazzinienne et de la tradition marxiste (c’est-à-dire d’une part le principe des nationalités et de l’autre la dialectique des classes, considérés comme facteurs révolutionnaires universels) et il leur substituera le principe de l’individualité, en lutte contre toutes les nations et toutes les classes qui l’oppriment en tant qu’elles tendent à réduire l’homme au Français ou à l’Allemand, au Capitaliste, au Prolétaire ou autres abstractions sociologiques. »
Ce que cet idéalisme démocratique radical voulait dire dans le monde réel, c’est-à-dire à l’époque dans le contexte de la guerre d’Algérie, c’était de renvoyer le peuple algérien qui luttait pour sa libération dos à dos avec le colonialisme français, et de prêcher la collaboration de classes au nom de la « défense de l’homme ». Pour conquérir non pas même une véritable égalité entre tous les hommes, mais simplement la fin de l’oppression coloniale en Algérie, il a fallu le sacrifice de millions d’Algériens luttant pour l’indépendance. L’acharnement de la bourgeoisie française à lutter pour préserver sa domination en Algérie montre que pour en finir avec le système d’exploitation capitaliste lui-même, il faut non seulement une lutte de classe intransigeante (ce qu’acceptent certains anarchistes), mais il faut détruire l’Etat capitaliste et exercer une véritable dictature du prolétariat pour vaincre la résistance de cette classe exploiteuse capitaliste en France et internationalement – une dictature que rejettent les anarchistes dans leur ensemble.
La Fédération communiste libertaire pour la lutte d’indépendance
La Fédération anarchiste avait scissionné en 1953. La base politique de la scission était loin d’être claire mais la guerre d’Algérie a montré une nette différenciation politique. L’autre côté de la scission s’est renommé Fédération communiste libertaire (FCL). Cinquante ans plus tard, la Fédération anarchiste dénonce encore dans sa récente anthologie (Et pourtant ils existent ! 1954-2004 Le Monde libertaire a cinquante ans) « des attaques portées, notamment, par un improbable groupuscule marxiste-libertaire qui a fini par miner l’organisation anarchiste et lui dérober son propre journal ».
La FCL n’a jamais été marxiste mais, contrairement à la Fédération anarchiste, elle a pris clairement position pour la lutte des peuples coloniaux. Ainsi, lors du congrès de l’Internationale communiste libertaire (ICL), liée à la FCL, à Paris en juin 1954, donc entre Dien Bien Phu et le début de la guerre d’Algérie, ils ont adopté des « Principes » qui disaient notamment :
« Les sections de l’Internationale appuieront les luttes de peuples coloniaux pour l’indépendance parce que ces luttes contribuent à affaiblir l’impérialisme, le mettent en crise et font avancer la perspective révolutionnaire dans les métropoles et dans le monde entier. L’appui donné à ces luttes ne comporte pas, en cas de victoire des mouvements pour l’indépendance des pays coloniaux, l’appui aux gouvernements créés par le capitalisme indigène, destiné du reste à rentrer dans l’orbite de l’une ou l’autre centrale impérialiste, mais cet appui comporte la solidarité avec le prolétariat colonial dans la lutte qu’il ne manquera pas de développer contre l’exploitation et contre l’impérialisme. »
– cité par Georges Fontenis, Changer le monde
Evidemment derrière « l’une ou l’autre centrale impérialiste » l’Internationale communiste libertaire pensait à l’Union soviétique, un Etat ouvrier dégénéré qui n’était pas une « centrale impérialiste ».
Dès le 4 novembre 1954 le Libertaire, hebdomadaire de la FCL, prend position pour l’action des insurgés et souhaite que le MLNA (Mouvement libertaire nord-africain, section de l’ICL en Algérie) puisse aider le peuple algérien à dépasser l’indépendance nationale par une véritable révolution sociale. Le numéro suivant (n° 404) du 11 novembre est saisi sur ordre du ministre de l’Intérieur, François Mitterrand ; les titres de ce numéro disaient « Les travailleurs algériens veulent en finir avec 125 ans d’exploitation », « Exigeons le retrait du contingent et des troupes », « Vive l’Algérie libre ! » En Algérie tous les numéros du Libertaire sont saisis entre novembre 1954 et janvier 1955. Des militants de la Confédération nationale du travail (CNT) se joignent à un Comité de lutte dont le Libertaire publie un appel le 25 novembre 1954 disant notamment :
« Nous ne devons pas renvoyer, dos à dos, l’impérialisme et les revendications des peuples colonisés, mais au contraire nous devons, selon l’exemple de Bakounine, nous solidariser avec les peuples soumis, contre les impérialismes… même si le désir d’émancipation de ces peuples revêt, pour quelques-uns, un caractère national qui doit être seulement transitoire. »
– cité par Fontenis, ibid.
Donc ils prenaient clairement un côté, et ils ont aidé matériellement les nationalistes algériens. Dans le film regroupant des interviews d’anciens militants de la FCL, tourné en 2001 par Guillaume Lenormant et Daniel Goude, ils expliquent qu’au début ils soutenaient essentiellement le Mouvement national algérien (MNA), qui était hégémonique en France ; ils auraient notamment contribué à lui procurer des armes de poing et même des mortiers ; mais ils refusaient de prendre parti dans la lutte entre le Front de libération nationale (FLN) et le MNA. C’est à partir de 1956-1957, alors que le FLN devenait hégémonique, que les militants FCL ont commencé à soutenir surtout celui-ci.
La FCL intervenait également dans les grèves. Ils ont fait un numéro spécial du Libertaire de Nantes pendant les grandes grèves économiques d’août 1955, un numéro qu’ils ont vendu à des milliers d’exemplaires. En septembre 1955, un « manifeste de la FCL à tous les travailleurs », en guise de bilan de la grève de Nantes, exigeait le retrait du contingent d’Algérie, à un moment où le mouvement des rappelés (qui avaient déjà accompli leur service militaire mais qui étaient « rappelés » obligatoirement, notamment pour aller en Algérie) prenait de l’ampleur. Dans le film d’interviews, une militante raconte comment ils avaient du mal parfois à vendre leur journal, mais ensuite, quand ils allaient dans les cafés algériens, tous les travailleurs l’achetaient.
Mais la répression s’accentuait contre la FCL. Pierre Morain a été emprisonné le 29 juin 1955 et a fait un an de prison. C’était le premier Français réprimé par la justice en métropole pour s’être solidarisé avec la lutte de libération nationale. Les procès se sont multipliés contre les militants de la FCL à cause de leurs prises de position sur la guerre d’Algérie ; le Libertaire a été saisi onze fois. En juillet 1956 ils ont arrêté la publication du Libertaire. Leurs trois militants les plus recherchés sont passés dans la clandestinité pendant plusieurs mois avant de se faire capturer ou de se constituer prisonnier.
S’ils sont passés à la clandestinité c’est parce qu’ils s’attendaient à une crise révolutionnaire imminente en France, avec des milliers de rappelés passant dans la clandestinité pour ne pas aller en Algérie.
La FCL et le « front populaire »
C’est largement grâce au PCF que la bourgeoisie a évité une crise révolutionnaire à ce moment-là (voir notre article sur la guerre d’Algérie, page 24). Les sociaux-démocrates de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière, le nom de la social-démocratie à l’époque) avaient constitué un « front républicain » avec des partis bourgeois pour les élections du 2 janvier 1956. La bourgeoisie étant la classe dirigeante, dans une telle alliance c’est les capitalistes qui inévitablement se subordonnent les partis ouvriers, et jamais l’inverse. C’est pourquoi les marxistes s’opposent par principe aux « fronts républicains » et autres « fronts populaires » qui enchaînent les travailleurs par l’intermédiaire de leurs partis à leurs exploiteurs.
Le PCF, loin de s’opposer au « front républicain » de Guy Mollet, cherchait au contraire par tous les moyens à s’y intégrer. Mollet ne les a jamais pris dans son gouvernement bourgeois, mais le PCF a quand même voté, en mars 1956, les pleins pouvoirs au gouvernement Mollet pour la répression en Algérie, au nom de l’espoir de constituer un « front populaire » avec la SFIO et ses partenaires bourgeois.
Face à ces trahisons, la FCL se présentait comme « le Parti qui enfin émerge jeune, neuf et propre de toute souillure, de la vase dans laquelle des partis et des dirigeants ouvriers soudoyés ont plongé le mouvement ouvrier, […] la FCL est appelée à regrouper autour d’elle la grande masse des travailleurs et à les conduire à la révolution sociale » (déclaration du bureau national de la FCL, citée par Sylvain Pattieu, op. cit.). La FCL se voyait comme le futur grand parti révolutionnaire des travailleurs, mais elle n’avait elle-même pas les bases programmatiques pour construire un tel parti s’opposant à la collaboration de classes du PCF, et c’est sur la question du « front populaire » qu’on peut le voir. Cela a amené la FCL lors des élections de janvier 1956, là où elle ne se présentait pas elle-même, à soutenir les candidats de la SFIO et du PCF, alors même que ceux-ci étaient en bloc avec la bourgeoisie : « Votez pour le candidat ouvrier le plus capable dans chaque circonscription de barrer la route à la réaction ! » (cité dans le Monde libertaire, janvier 1956)
La FCL avait publié un article sous le titre « De l’illusion Front populaire au crétinisme parlementaire » dans le Libertaire du 12 mai 1955. Mais en novembre 1955 le Libertaire publiait des articles dont la trame était, comme l’a dit plus tard Georges Fontenis, dirigeant de la FCL à l’époque, « la distinction entre le Front populaire équivoque et trompeur des politiciens s’unissant au sommet sur un programme de collaboration de classes et le front populaire des masses en mouvement ». En d’autres termes, au lieu d’un front populaire au sommet, ils voulaient un front populaire à la base et « en mouvement » ; ils ne comprenaient pas que c’est le front populaire en tant que tel, sous toutes ses formes, qui subordonne les ouvriers à leurs alliés bourgeois (même « démocratiques », proches « des masses ») et les empêche de mener la lutte révolutionnaire. On ne peut à la fois s’allier à la bourgeoisie dans un front populaire, et prétendre représenter une alternative de classe à la bourgeoisie capitaliste.
Cela montre qu’en dépit de leur action courageuse contre la guerre d’Algérie, les militants de la FCL n’avaient pas une perspective véritablement prolétarienne révolutionnaire ni même celle d’une véritable indépendance de classe, en France ou en Algérie. Dans les années 1960 certains sympathiseront avec le guévarisme, d’autres avec le maoïsme. Les groupes actuels, Organisation communiste libertaire (OCL) et Alternative libertaire, prennent indirectement leurs racines dans la FCL.
Les anarchistes français et l’Irak
La position anarchiste usuelle de neutralité pacifiste dans les guerres s’est retrouvée plus récemment dans la guerre contre l’Irak en 2003, quand la CNT a diffusé un numéro de son journal avec pour titre « Ni Saddam, ni Oncle Sam Guerre sociale au kapital » (le Combat syndicaliste, 27 mars 2003). En d’autres termes la CNT tirait un trait d’égalité entre l’Irak néocolonial de Saddam Hussein et la coalition impérialiste dirigée par George Bush ; cela constitue un aveu d’impuissance face au carnage impérialiste. Toutes les nations ne sont pas égales ; certaines portent la botte impérialiste, d’autres sont piétinées par celle-ci ; dans un tel conflit les révolutionnaires devaient se placer du côté de la nation opprimée, sans accorder le moindre soutien politique au régime capitaliste assassin de Saddam Hussein (voir l’article de nos camarades canadiens « L’anarchisme et la guerre impérialiste », reproduit dans le Bolchévik n° 165, septembre 2003).
De refuser de prendre le côté de la nation opprimée rend vides de sens les appels de la CNT à la « Guerre sociale au kapital », car pour une telle « guerre sociale » il faut faire comprendre aux travailleurs le rôle de l’impérialisme (et le rôle subordonné des régimes capitalistes du tiers-monde). Seuls, nous, les trotskystes avions clairement lutté pour la défense militaire de l’Irak contre la coalition impérialiste dirigée par les USA, et pour une lutte de classe contre les capitalistes, y compris dans la France impérialiste de Chirac-Monsieur-veto-à-la-guerre-de-Bush (et Monsieur-occupation-néocoloniale-de-la-Côte-d’Ivoire).
Alternative libertaire, quant à elle, signait un appel « Libertaires contre toutes les guerres ! » (Alternative libertaire, mars 2003) qui revendiquait de façon utopique « un désarmement et une démilitarisation partout dans le monde! » Comme les capitalistes impérialistes possèdent les usines d’armement et la technologie, ce « désarmement/démilitarisation dans le monde », utopique de toutes façons, ne ferait que désarmer les pays néocoloniaux et les Etats ouvriers alors que les capitalistes ont la capacité de se réarmer en un rien de temps. Comme l’écrivaient Boukharine et Préobrajensky dans l’ABC du communisme (1920) :
« En dépit des vœux du pacifisme, la bourgeoisie continuera toujours à s’armer, et si le prolétariat désarme ou ne s’arme pas, il se laissera écraser, tout simplement. C’est en cela que consiste la duperie du prolétariat, par les belles phrases pacifistes. Leur but est de détourner la classe ouvrière de la lutte armée pour le communisme. »
Avec l’occupation coloniale de l’Irak, l’Organisation communiste libertaire (Courant alternatif, octobre) a mentionné favorablement le travail du Parti communiste ouvrier d’Irak (PCOI). Alternative libertaire (juillet-août 2004) déclare même que le « PCOI défend un communisme de conseils et représente la seule alternative réelle en Irak. » La vérité c’est que le PCOI est un parti qui, s’il s’oppose à l’occupation américaine de l’Irak, verrait d’un bon œil, après un retrait des troupes américano-britanniques, « leur remplacement par des forces militaires sous l’égide de l’ONU provenant de pays n’ayant pas pris part à la guerre contre l’Irak » (l’Humanité, 2 décembre). Mais ce sont les sanctions de l’ONU pendant 12 ans qui ont tué plus d’un million d’Irakiens, un embargo beaucoup plus meurtrier que tous les crimes des USA et de leurs alliés en Irak depuis 2 ans. L’ONU est une arène où se mesurent au niveau diplomatique les différentes puissances impérialistes qui dominent le monde et où se mesure leur domination sur les pays néocoloniaux. Des troupes de l’ONU en Irak ne représenteraient qu’une autre forme d’occupation et de pillage impérialiste.
Le PCOI met de plus les impérialistes US et leurs laquais irakiens sur le même pied que les forces islamiques et baasistes qui s’opposent à eux (voir notre polémique dans Workers Vanguard, 6 janvier), et fort logiquement, le PCOI « ne participe pas, pour l’instant, à la résistance » (Courant alternatif, journal de l’OCL, octobre). Nous défendons au contraire tous les coups portés aux forces d’occupation et à leurs laquais irakiens, tout en condamnant les attaques contre les civils et l’oppression des femmes par les réactionnaires islamiques.
La tradition internationaliste révolutionnaire contre l’impérialisme et le colonialisme, de la guerre d’Algérie à l’occupation coloniale de l’Irak, c’est nous qui la représentons aujourd’hui. Nous cherchons à construire un parti ouvrier qui se base sur ces leçons de la lutte de classe pour un jour diriger les travailleurs ici, et dans le monde entier, vers une révolution prolétarienne victorieuse. Alors seulement on pourra en finir avec le racisme et avec l’oppression des peuples néocoloniaux aux mains des impérialistes, qu’ils soient américains, britanniques, japonais ou français.